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Nos amis les hommes : l’insomniaque


Si la vie n’est pas facile pour les cohabitantes de ronfleurs, elle est carrément dramatique pour les affublées d’insomniaques chroniques. Il y a ceux qui tournent en rond, ceux qui fument une clope, ceux qui font la toupie dans leur lit – qui est aussi le vôtre -, il y en a même qui veulent parler – pour une fois !-, bref, pas de profil type, mais un point commun. Ils prennent tous un air de bambi pour vous dire « Oh, pardon, ma chérie, je t’ai réveillée ? ». Non, mon lapin, je me disais simplement que 3 plombes du mat’, c’était le bon moment pour amidonner tes chemises !!!

Vous rétorquerez, avec raison, que vous, quand vous ne dormez pas, vous prenez un somnifère, sans pour autant réveiller tout le quartier. Mais les hommes n’avalent pas de médocs. Jamais. Pourquoi ? On l’ignore, mais c’est comme ça. Ils veulent bien les acheter et les déposer sur leur table de chevet, mais ne poussent pas le vice jusqu’à les consommer. Bien entendu, les méthodes « lait chaud avec du miel d’acacia et trois goûtes d’essence de peupliers » donnent les mêmes résultats que l’eucalyptus pour les ronfleurs.

Evidemment, il serait normal de profiter de cette aubaine qui veut que vous soyez tous deux éveillés dans un lit pendant que les enfants dorment pour vérifier que vos hormones fonctionnent toujours comme il se doit. Malheureusement, les insomnies de Monsieur lui filent la migraine ! Pauvre Loulou.

Mais il y a tout de même une chose qui fonctionne, et même très bien. Prenez un air inspiré, faites un grand sourire et murmurez-lui « Tu sais, Chéri, je me demande si nous ne devrions pas faire un petit quatrième, maintenant que Théo rentre à la maternelle ? »

Promis, juré, dans les deux minutes qui suivent, il dort comme un sénateur.

Peut-être même qu’il ronfle !



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Romancière et scénariste belge, critique BD et chroniqueuse presse écrite et radio. Dernier roman: Sophonisbe.

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