Accueil Culture Marie Madeleine, la passion révélée

Marie Madeleine, la passion révélée


Marie Madeleine, la passion révélée
Détail de "Sainte Marie Madeleine" par le Titien, Wikimedia.
Détail de "Sainte Marie Madeleine" par le Titien, Wikimedia.

« “Once a woman washed my feet with tears, and wiped them with her hair, and poured on precious ointment.” » (D.H. Lawrence, The escaped cock / The man who died, 1929).

Tout le monde connaît l’histoire de Marie Madeleine (sans tiret, parce que c’est la traduction de Marie la Magdaléenne, et non l’addition de deux prénoms comme en français aujourd’hui), courtisane qui tomba aux pieds du Christ, et les lui lava avec des parfums — d’où le flacon de myrrhe avec lequel on la représente souvent. Puis elle les essuya de ses cheveux, qu’elle avait abondants — et d’une couleur fauve, ce qui renvoie au caractère assez peu sacré de sa profession initiale. Les peintres ont donc choisi de nous la montrer rouquine et ambiguë, entre la mystique de la nouvelle convertie, associée le plus souvent à un Memento mori symbolisé par un crâne, comme dans les Vanités, et la permanence du péché de chair — bref, la volupté et la mort.

Tout cela pour vous dire que j’ai pris le train jusqu’à Bourg-en-Bresse où, dans le cadre exceptionnel de l’abbaye de Brou, se tient jusqu’à la mi-février une très belle exposition sur « Marie Madeleine, la passion révélée », où sont présentées quelques-unes des innombrables représentations de la sainte pécheresse — qui est à mes yeux un prototype de la dualité indissociable de l’ange et de la bête (version Pascal) ou de Jekyll et Hyde, version Stevenson.

Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli.

L'Homme qui était mort

Price: 10,00 €

22 used & new available from 3,00 €



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent 2016 en huit albums
Article suivant Retro 2016 (7/8): Musulmans de France, l’enquête qui fait peur
Normalien et agrégé de lettres, Jean-Paul Brighelli a parcouru l'essentiel du paysage éducatif français, du collège à l'université. Il anime le blog "Bonnet d'âne" hébergé par Causeur.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération