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Macron, et ça continue encore et encore…

Énergie noire?


Macron, et ça continue encore et encore…
Conseil des ministres, 21 juillet 2023. Image : Capture d'écran CNews.

Notamment, en ne nommant aucun ministre de droite lors du remaniement, le progressiste Emmanuel Macron se refuse à prendre le tournant politique dont la France aurait cruellement besoin concernant l’insécurité et l’immigration. «J’ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent», a déclaré un président qui ne rassure pas, ce matin, avant le Conseil des ministres. Les émeutes? Craignant une fragmentation et la division de la nation – pourtant déjà observables – le président estime qu’il y a «un besoin d’autorité», de «respect» et «d’espérance légitime»… Coup de gueule.


On croit pouvoir tout expliquer. Il y aurait, pour chacune des crises que nous traversons, pour toutes ces difficultés inextricables que rencontre notre pays, des explications que les médias vont, tels des assoiffés se précipitant vers l’oasis, quémander auprès de doctes experts, sociologues, professeurs ou penseurs de tout poil. Mais, aucun sachant n’évoque la possibilité d’une absurdité essentielle, d’une irrationalité tragique, de l’incontrôlable irruption, dans notre monde, d’une lame de fond inexplicable, mystérieuse et suicidaire. Et pourtant, tous les voyants de l’absurdie la plus totale sont allumés ! Les pires décisions sont prises par nos gouvernants, les unes après les autres. Ceci, malgré les conséquences toujours plus dévastatrices qui en découlent.

La nation en danger

Depuis des décennies, des voix s’élèvent, pourtant, pour prédire le chaos qui se fait désormais de plus en plus évident dans notre société. Mais rien n’y fait. On a beau crier « attention ! au bout de ce chemin c’est le précipice », au contraire, le pas vers l’abime s’accélère.

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Les exemples abondent de ces décisions suicidaires (ou d’absence de décisions) pour notre cohésion sociale, pour notre paix intérieure comme pour cette identité culturelle qui est l’essence même de l’existence d’une nation, de ce manque de vision et de courage, de cet absurde renoncement à tout ce qui pourrait permettre d’inverser le cours de notre destin. Citons-en quelques-uns parmi d’innombrables. Dans notre pays, 255 véhicules incendiés en une nuit de 14 juillet, cela ne provoque pas de réaction furieuse du pays, et encore moins du gouvernement qui parle de « nuit calme ». Dans notre pays, une manifestation interdite par une décision légale voit se pavaner avec leur écharpe tricolore des députés censés porter les valeurs de respect aux institutions. Cela n’entraîne aucune réaction sérieuse des pouvoirs publics. Des nuits d’émeutes et de destructions totalement incontrôlées ravagent le pays sans qu’aucune décision forte ne soit prise, ni qu’aucune parole forte ne soit prononcée, notamment par le président de la République. Tout le petit monde gouvernemental fait le dos rond en attendant que cela se passe. Un délinquant étranger, frappé d’une OQTF, peut s’appuyer sur une loi européenne pour exiger d’être marié avec une Française, se plaint du refus du courageux maire de Béziers, et a le culot légal de porter plainte auprès de la justice française. N’y a-t-il pas de quoi se taper la tête contre les murs ?

Le scandale des faux étudiants

Des milliers de jeunes Africains ou Maghrébins utilisent l’immigration étudiante pour simplement venir s’installer en France, bénéficiant d’inscriptions quasi gratuites dans nos universités, de l’allocation logement et bien sûr de tous les avantages sociaux que leur procure cette situation. S’ils ne sont pas assidus à leurs études ils pourront sans problème doubler ou tripler chacune de leurs années, sans que personne s’en formalise. Par ailleurs, nombre d’universités, par pure idéologie sans-frontièriste, n’ont pas appliqué les augmentations de frais d’inscription qui avaient été décidées au niveau national, soit 115 universités et 44 écoles et instituts pour 2023/2024. Qui paie les frais malgré tout ? Cela n’est pas difficile à imaginer. 

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Nous sommes dans un pays où le ministre de l’Éducation Nationale sortant, militant wokiste affirmé, est à l’évidence plus préoccupé par des objectifs sociaux et militants, visant à « réduire les inégalités», que par la promotion d’un enseignement véritablement exigeant. À l’évidence, et c’est un autre des scandales incompréhensibles du monde dans lequel nous vivons, Pap Ndiaye avait été nommé uniquement pour donner de la « diversité » au gouvernement. Exactement comme ce fut le cas pour Najat Vallaud-Belkacem à l’époque de François Hollande. Quant à la compétence réelle, à l’épaisseur culturelle et intellectuelle, à la connaissance et à l’attachement aux valeurs qui fondent notre pays, ne devraient-elles pas être les premières qualités d’un ministre en charge d’une mission aussi vitale pour notre avenir ?

La peur de n’avoir plus que des Français “de papier”

Le flux migratoire légal comme illégal est totalement incontrôlé, et il est à craindre qu’il va bientôt changer notre civilisation comme nos institutions dès que ces nouveaux Français deviendront majoritaires. C’est un phénomène inéluctable, qu’a bien décrit Eric Zemmour (et Jean-Marie Le Pen, avant lui), et qui est purement arithmétique. Pour que cela ne se produise pas, il faudrait une volonté réelle et exigeante d’assimilation à nos valeurs, que personne n’ose plus affirmer. Pourquoi ? C’est un autre des tragiques mystères qui échappe à toute rationalité. 

Commencé sous l’ère Mitterrand, premier démagogue et manipulateur en chef, l’abandon de notre destin aux vents de la démagogie ou de la lâcheté semble bien aller s’accélérant. Après le fainéant Chirac, le fort en gueule mais pas en actes Sarkozy, puis l’incroyable et improbable élection de François Hollande, Monsieur « ça tiendra bien jusqu’aux prochaines élections », l’arrivée d’Emmanuel Macron semble rendre encore plus évidente l’accélération du naufrage. Telle l’expansion de l’univers, dont la vitesse croît avec le temps, sommes-nous, comme le cosmos, poussés par une énergie noire incontrôlable et inconnue ? La question se pose.




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Réalisateur de films d'entreprises et institutionnels. Organisateur de spectacles.

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