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L’impossible racisme anti-blanc


L’impossible racisme anti-blanc

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Logiquement, le tribunal correctionnel qui, vendredi à Paris, a condamné Arnaud Djender à trois ans de prison ferme pour une agression commise en septembre 2010 gare du Nord, n’a pas retenu contre lui la circonstance aggravante de racisme, en l’occurrence anti-blanc, requise par le procureur le 26 avril dernier. Térence C., une vingtaine d’années, avait été violemment frappé par deux individus, dont Djender – le coauteur des coups, en fuite, n’a, lui, jamais pu être identifié. Selon des témoins, les auteurs de l’agression avaient proféré des insultes racistes, « sale Blanc » notamment, à l’endroit de la victime, ce que l’accusé, défendu par Me Grégoire Etrillard, avait nié.
La première condamnation en France pour racisme « anti-blanc » n’a donc pas été prononcée. Logiquement, car la LICRA (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme), partie civile à l’audience du 26 avril, qui tenait à démontrer qu’un Blanc pouvait être victime de racisme, ne s’est pas donné les moyens d’étayer sa démonstration. Trop casse-gueule, sans doute. Comme si la LICRA avait fait sienne, en quelque sorte, la théorie des Indigènes de la République, selon laquelle il existe en France un « racisme structurel », procédant de la domination des « Blancs » sur les « Arabes », les « Noirs » et autres personnes de « couleur ». Chercher à démontrer, jusqu’au bout, que la victime avait été frappée parce que blanche aurait immanquablement conduit Me Mario-Pierre Stasi, l’avocat représentant la LICRA, à « ethniciser » sa plaidoirie contre le coauteur présumé des coups, par ailleurs tout à fait blanc de visage mais dont le patronyme, Djender, renvoie à une origine berbère.
Me Stasi s’est bien gardé de cela, évitant d’interroger sérieusement le prévenu sur ses fréquentations, son milieu, son passé, alors que des éléments de la biographie de l’accusé et une ou deux de ses réponses à l’audience, faisaient apparaître une personnalité « complexe », entre haine de soi et identité de substitution. Bref, Me Stasi, face à Djender qui niait avoir traité la victime de « sale Blanc » et autres qualificatifs de même acabit, aurait pu chercher à le pousser à un irrémédiable faux pas. Mais c’était risquer de faire le procès de la « banlieue », dont Djender est issu. Me Stasi, lui, risquait de passer, médiatiquement et sociologiquement, pour raciste, et la LICRA à sa suite. Ce n’était pas le but. Il a préféré céder à la pression, « baster », comme on dit en Suisse. Ça s’était senti le 26 avril.
Les juges, qui ont dû trouver bien inconsistants les arguments de la partie civile (le ministère public était quant à lui transparent), ont rendu un verdict somme toute logique, encore une fois. Quelque chose nous dit que la LICRA sort soulagée de ce procès au terme duquel Arnaud Djender a été envoyé en prison pour y purger sa peine.

*Photo : Licra.



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