Devant la possible réélection de Donald Trump à la présidentielle de novembre, Mathieu Kassovitz voit « la fin du monde arriver ».
Afin de soulager la rédaction du Gorafi durant l’été, nous pouvons heureusement compter sur les représentants de la culture française, qui eux, ne prennent jamais de vacances.
Englués dans leurs privilèges, ils ont cette fâcheuse habitude de s’exprimer au nom de ceux qui souffrent, sont ignorés, ou mis sur la touche. En juin, dans le flot de nouvelles sordides et ensanglantées, alors que la question de l’insécurité revenait dans le débat public, Kasso plaidait à contre-courant du bon sens, pour un désarmement de la police (voir ci-dessous). Cette semaine, il nous embarrasse une nouvelle fois en se livrant sur ses angoisses eschatologiques, tout en s’octroyant la légitimité de parler au nom du peuple américain.
#GrandOral : « Je pense qu’il faut désarmer les policiers, et réduire leurs effectifs ! » Mathieu Kassovitz, réalisateur et acteur à l’occasion des 25 ans du film culte la Haine pic.twitter.com/XPW7sYaUWM
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) June 5, 2020
En 2017, après avoir apporté son soutien à Emmanuel Macron dans le duel qui l’opposait à Marine Le Pen, le réalisateur de La Haine avait publiquement traité de « trou du cul » Nicolas Dupont-Aignan – bel exemple de courtoisie républicaine ! – pour son ralliement à la patronne du RN. Trois ans plus tard, toujours avec finesse et modération, il s’en prend au président américain sur le plateau de LCI.
Les heures les plus sombres
« Le 3 novembre, s’il passe, et qu’on doit se retaper quatre ans de… Enfin, ce ne sera pas quatre ans, parce que je pense que là ce sera le début d’une dictature américaine. »
Face à un tel écueil, le point Godwin se devait d’être atteint : « J’ai l’impression qu’on est en train de voir avec détachement ce qui aurait pu se passer en 1933, quand Hitler est arrivé avec le parti nazi. Trump, les juifs c’est pas son problème. Lui, c’est les Noirs, les immigrés, les pauvres ; tous ceux qui ne sont pas comme lui. ».
Or, après des heures sur Google Earth à passer au crible le désert du Nevada, pas la moindre trace d’un camp de travail pour minorités visibles.
▶ #Violence : ce qui « fascine » M. Kassovitz, « c’est ce qui est en train de sa passer aux États-Unis ».
« J’ai l’impression qu’on est en tra