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Mariage pour de rire pour gays pas rigolos


Avant de procéder hier matin au premier mariage gay depuis celui enregistré à Bègles il y a sept ans par Noël Mamère, Jean Vila, le maire communiste de Cabestany, près de Perpignan, avait annoncé qu’il avait trouvé une « astuce juridique » imparable pour éviter que la justice ne casse l’union légale entre ses deux administrés, comme ce fut le cas après les noces béglaises.

Et de fait l’élu PCF avait bel et bien un truc infaillible : pour empêcher que le mariage fût cassé, il lui a suffi de faire semblant de procéder à un mariage. Les deux documents contresignés par Jean Vila, l’acte de mariage et le livret de famille portent effet cette même mention : « Ce document n’a malheureusement pas de caractère officiel, la loi interdisant aujourd’hui le mariage entre personnes de même sexe, mais marque la volonté de la municipalité de voir la loi évoluer ».

Bref on se demande bien pourquoi Claude Greff, la secrétaire d’État à la Famille, s’époumone à dénoncer une « provocation électoraliste à la veille de l’élection présidentielle, ce mariage étant à peu près aussi sérieux que celui de Coluche et Thierry le Luron à la Butte Montmartre. Comme l’a expliqué avec ses mots à lui un des deux « mariés » à BFM , ce n’était qu’un acte militant pour dire et redire devant les caméras « Oui, vous avez le droit d’aimer un homme si vous êtes un homme et oui, vous avez le droit d’aimer une femme si vous êtes une femme et ça pose pas de problème, vous êtes un citoyen à part entière »

Ouille! Réflexion faite, je n’aurais pas dû écrire que ce mariage était aussi sérieux que la bouffonnerie des deux comiques. Il était beaucoup plus sérieux, beaucoup trop sérieux…



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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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