Macron, objet sexuel identifié…


Macron, objet sexuel identifié…
La une du «Figaro» du 7 avril dernier.
«Je me lève et je te bouscule Tu n’te réveilles pas...» La une du «Figaro» du 7 avril dernier.

Il est mignon comme disent les collégiennes. Il est craquant comme susurrent les lycéennes. Il a un charme fou comme murmurent les jeunes femmes. Il est canon comme se pâment les cougars. Il est beau, on le veut, s’exclame la droite vulgairement émoustillée. Il manque juste un « le » final à son prénom pour qu’on l’imagine assis et prometteur dans son fauteuil en osier.

Emmanuel Macron a beau proclamer que son nouveau mouvement « En marche ! » n’est ni de gauche ni de droite, personne ne veut le croire. A gauche, on lui a tout de suite trouvé un petit air efféminé, mou et libéral. Et on en pince pour les durs, les robustes, les virils : Mélenchon, Valls et Aubry. Et ça, ça n’est pas le genre de la droite qui répugne aux étreintes rapides et rêve de fiançailles avec un jeune homme présentant bien et de bonne famille.

« Le Figaro » joue les entremetteurs

Donc la droite fait des avances pressantes au ministre de l’Economie. Comme elle est bien élevée et respectueuse d’un savoir-vivre qui se perd ailleurs, elle a fait sa demande par l’intermédiaire d’un journal, le Figaro. Sous des apparences BCBG on sent quand même poindre dans ses colonnes un désir presque bestial. L’éditorialiste du journal de Serge Dassault s’extasie. « Les socialistes ne sont pas encore prêts pour la salvatrice révolution copernicienne défendue par Emmanuel Macron ».

Puis il se fait plus direct. « Peut-être qu’en 2022… ». Un des chroniqueurs du journal tout aussi énamouré reste plus prudent. Il ne le voit pas président mais plus probablement Premier ministre de Juppé et même de Sarkozy : « Un candidat de droite pourrait lui ouvrir les portes de Matignon ».

Le bel Emmanuel n’a pas — pas encore ? — répondu à ces avances. Car il ne faut pas croire que c’est un homme facile prêt à coucher avec n’importe qui. Un rien l’effarouche. C’est un être chaste qui tient à son pucelage. Il l’a prouvé l’année dernière alors qu’il faisait l’objet d’odieuses sollicitations de la part d’une étudiante gabonaise. Cette affreuse mangeuse d’hommes, cette nymphomane, cette érotomane lui envoyait des mails enflammés accompagnés de photos érotiques et lascives.

Et que fit Emmanuel Macron ? Il fit ce qu’aucun homme avant lui n’avait jamais fait. Il déposa contre elle une plainte pour harcèlement sexuel ! La droite surexcitée ferait bien de s’en souvenir. Macron sait qu’il lui faudra bien, un jour, passer à la casserole. Mais il veut choisir le moment où il fera don de sa personne et de son corps.



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est journaliste et essayiste

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