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Di Canio: tatoo, t’as tout faux!


Di Canio: tatoo, t’as tout faux!
Paolo Di Canio salue les supporters de la Lazio Rome après son but inscrit contre l'AS Rome au stade Olympique de Rome, janvier 2005.
Le footballeur Paolo Di Canio salue les supporters de la Lazio Rome après son but inscrit contre l'AS Rome au stade Olympique de Rome, janvier 2005.

Footeux, vous souvenez-vous de Paolo Di Canio ? Au début des années 2000, ce buteur avait fait le bonheur de la Lazio de Rome pendant plusieurs saisons. Mais si l’attaquant italien a laissé un souvenir impérissable, c’est aussi à cause de ses crampes du bras droit. Un soir de derby entre la Lazio et l’AS Rome, Di Canio avait célébré le but qu’il venait de marquer d’un salut romain prolongé avant d’expliquer son geste d’un laconique : « Je suis fasciste, mais pas raciste. »

Pourquoi en reparler aujourd’hui ? C’est qu’à 48 ans révolus, Di Canio refait des siennes. Désormais à la retraite, le bouillant Romain œuvre comme consultant sur la chaîne de télévision Sky Sports Italia sans jamais plus s’aventurer sur le terrain politique. Jusqu’au jour de septembre 2016 où le pauvre Paolo a le malheur de se montrer à l’écran en manches courtes, laissant apparaître ses nombreux tatouages aux avant-bras dont un monumental « DUX », en hommage à un célèbre chef d’État transalpin disparu en 1945. Tollé général. Son employeur le sanctionne de quatre mois de suspension d’antenne durant lesquels Di Canio fait le mort.

« Êtes-vous fasciste ? »

Résurrection cathodique début 2017. Le voici de retour dans les colonnes du Corriere della Sera pour une autocritique. Morceaux choisis : « J’ai changé. À près de 50 ans, j’ai appris à me mettre à la place de l’autre. Beaucoup de gens peuvent légitimement se sentir blessés par l’exposition involontaire de mes tatouages. » Son fameux salut fasciste ?[access capability= »lire_inedits »] « La chose [qu’il] regrette le plus dans [s]a carrière. » À la question « Êtes-vous fasciste ? », le déradicalisé répond en tortillant du popotin : « Je préfère éviter les étiquettes. Je me suis toujours expliqué sur ce que je pensais, ce n’est pas un mystère. Mais les lois raciales, l’antisémitisme et le soutien au nazisme me font frémir. »

Du coup, Gianluca Iannone, chef du mouvement néofasciste CasaPound, enrage : « Il est triste que quelqu’un renie jusqu’à ses tatouages. Les supporters de la Lazio se sont chargés de lui dire ses quatre vérités. » Ça promet ! On espère cependant que les représailles des tifosi mussoliniens contre le renégat Di Canio resteront verbales et qu’aucun supporter n’essayera d’avoir sa peau.[/access]



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