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Borloo : un scoop à l’eau


Borloo : un scoop à l’eau
Jean-Louis Borloo ne trébuche pas dans les escaliers.
Jean-Louis Borloo ne trébuche pas dans les escaliers.
Jean-Louis Borloo ne trébuche pas dans les escaliers.

Quelles leçons tirer, avec un peu de recul (trois jours) et beaucoup d’aléas collatéraux, de la retentissante affaire de ministre pochtron débusquée par le Canard Enchaîné et des événements qui l’ont suivie ?

Tout d’abord le rappel des faits : dans leur édition de mercredi dernier, nos confrères palmés affirment que Jean-Louis Borloo était fin bourré jeudi 3 septembre, dans la cour de l’Elysée, où il venait de rencontrer, au côté du Président, Cécile Duflot, des Verts, pour causer taxe carbone. C’est après cette entrevue qu’on aurait vu le ministre de l’Ecologie trébucher à maintes reprises dans les escaliers et bafouiller quelques propos incompréhensibles en lieu et place de sa déclaration officielle sur ledit entretien. Circonstance aggravante, des images de cette virée diurne aurait été captées par un intrépide caméraman de France 2, pour être détruites aussitôt par des responsables de la chaîne publique.

Tous les ingrédients d’une bien bonne poilade étaient donc réunis, à ceci près que tous les témoins de l’après-midi en question se sont accordés pour dire que Borloo était parfaitement sobre, à commencer par Cécile Duflot. Même capilotade côté France 2 où la thèse des images « détruites » s’écroule lamentablement en 24 heures chrono. Tant pis pour la belle affaire, donc, mais le pire n’est pas là. Car comme dirait Marc Lévy : « Et si c’était vrai ? » Eh bien, à mon humble avis, il n’y avait pas non plus de quoi en faire toute une histoire (un conseil que Marc Lévy aurait dû suivre aussi, mais, justement, c’est une autre histoire).

Honnêtement, je ne vois pas bien le drame s’il avait, ce jour-là, abusé de Chassagne-Montrachet ou de Glenlivet. Parce qu’entre nous, même s’il est beurré comme un petit Lu, le Borloo, il va se passer quoi ? Il n’a pas accès au bouton rouge de la force de frappe tactique. Il n’est pas habilité à déclarer la guerre à un pays voisin, fut-il pollueur. Enfermé toute la journée dans un ministère qui ne sert à rien, son pouvoir de nuisance est par conséquence réduit à néant. Qu’il se bourre la gueule aurait été très excusable, qu’il soit de fait resté abstinent ce jeudi-là est carrément héroïque, personnellement je serais totalement incapable capable, à jeun, de supporter sans moufter les âneries de la Duflot

Deuxio, l’article du Canard contient de graves erreurs scientifiques sur l’alcoolisme, un trait de caractère qu’on impute souvent au ministre en question. Quand il a picolé, l’alcoolo ne bafouille, ni ne trébuche. Ça n’arrive, au contraire, que quand il s’est mis à la San Pé ou au Coca Zéro.

Tertio, ce même article, affirme, sans avancer la moindre preuve scientifique, que l’efficacité au travail est forcément affectée par le taux d’alcoolémie. Là encore, il s’agit d’une contrevérité flagrante. Car si tel était le cas, il y a longtemps que le Canard aurait déposé le bilan…



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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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