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Benalla, une « barbouze »? Vous plaisantez!

L'inventeur du mot n'est pas d'accord...


Benalla, une « barbouze »? Vous plaisantez!
Alexandre Benalla et Emmanuel Macron à bicyclette au Touquet, juin 2017. SIPA. 00811449_000030

Lorsque Léopoldine s’est noyée, Hugo, dévasté par la mort de sa fille, s’est tourné vers l’occultisme pour renouer au-delà de la nuit avec sa fille tant chérie. Je ne me permettrai pas de critiquer, qui peut savoir comment nous réagirions face à un tel drame…

Evidemment, on interroge les tables tournantes, mais elles n’en font qu’à leur tête : invoquant Léopoldine, Hugo s’est retrouvé en conversation avec Homère, Dante ou Shakespeare, bref, des mecs à son niveau. Et qui parlaient tous en alexandrins français…

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L’autre jour, pendant que les médias s’excitaient sur un petit voyou qui s’est cru le roi du monde, j’ai interrogé mon propre guéridon, dans l’espoir de faire revenir du paradis d’Odin l’une ou l’autre des grandes pointures de la littérature. Mais je ne suis pas Hugo, ou quelque chose s’est grippé dans le mécanisme, bref, tout ce que je suis parvenu à convoquer, c’est le spectre de Dominique Ponchardier.

Faites entrer Dominique Ponchardier

Comment ? Vous ne connaissez pas Ponchardier ? Grand résistant, co-fondateur du réseau Sosie, qui fournissait des renseignements aux Alliés, multi-récidiviste de l’évasion des prisons de la guerre, agent très secret, homme à tout faire de De Gaulle, et surtout écrivain prolifique, sous le nom d’Antoine Dominique, qui inventa un jour le Gorille, alias Geo Paquet, 1m75 et 120 kilos de muscles…

Accessoirement, Ponchardier est l’inventeur du mot « barbouze » — tout au moins dans son sens moderne d’agent des services parallèles.

Cet aimable garçon, qui un jour porta sur son bras Mon Général pour lui faire traverser, au milieu de 500 000 enthousiastes, la place centrale de Lima, avait l’air goguenard qui sied bien aux esprits. Il a épousseté sur son veston un peu de poussière d’étoiles, et a accepté le café que je lui proposais.

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Après lui avoir consciencieusement beurré la tartine (avec les auteurs, aucun autre comportement n’est acceptable) en lui expliquant combien j’aimais ses livres, je lui ai demandé ce qui avait amené sur sa face pas tibulaire mais presque, comme disait Coluche, ce sourire malicieux.

– Ah-ah-ah-ah, s’est-il répandu.
Entendre un fantôme se moquer ainsi de vous, ça flanque un coup.
– Mais encore ? demandai-je, un peu interloqué par cette hilarité.
– Cette affaire… Comment s’appelle-t-il, déjà, le petit voyou qui a gagné la confiance de votre président ? Ah oui, Alexandre Benalla ! Le…

>>> Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli <<<



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Normalien et agrégé de lettres, Jean-Paul Brighelli a parcouru l'essentiel du paysage éducatif français, du collège à l'université. Il anime le blog "Bonnet d'âne" hébergé par Causeur.

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