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Quand la parole policière se libère, Tom Gaudin et Tano s’encolèrent


Artistes engagés[1. Et pas seulement pour la soirée, comme dirait le plumitif nauséabond Basile de Koch.], Tom Gaudin et Tano n’hésitent jamais, dans leur cris audiovisuels (car peut-on parler de clips, comme s’il s’agissait de marchandise américano-US, je vous le demande ?) à décrypter les maux de la France contemporaine et à s’indigner sur les dérives les plus indignantes de notre société.

Après s’être penchés sur les scandales récurrents de l’homophobie, de l’islamophobie et de la voleurdepoulophobie, nos vidéastes militants n’ont pas hésité à aborder frontalement le douloureux problème de la jeunophobie, aussi appelée basketophobie ou survêtophobie, selon les labos du CNRS et de la MSH concernés

La pluralité de ces signifiants signe en effet un même signifié : l’intolérable violence policière quotidienne dont sont victimes chaque jour les jeunes des cités – qui, notons-le, se décrivent eux-mêmes souvent comme jeunes des « técis » pour déjouer la surveillance des forces dites « de l’ordre ».

Dans leur dernière œuvre, ils abordent aussi, au passage, le scandale de l’enfermement de la parole jeune, corollaire indispensable à la libération de la parole policière, laquelle est clairement exposée dans ces quelques vers :

« On est les flics de la BAC,

On te pique ton shit, on te fout des claques (…)

On arrondit nos fins de mois

En faisant respecter la loi »


LES FLICS DE LA BAC MONTENT LE SON ! par tomrangoon

Qu’attend Manuel Valls pour intégrer ce document-choc au cursus de formation des fonctionnaires de police ?



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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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