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Quatre garçons dans le vent


Quatre garçons dans le vent

Avis aux jeunes chômeurs : un poste d’avenir se dégage en septembre ! Celui de président des « Jeunes Pop » (branche acnéïque de l’UMP[1. Le scoop je le dois, ainsi que les guillemets, à Arnaud Folch, Valeurs Actuelles, 23 mai 2008.]). Dépêchez-vous quand même : il y a déjà quatre candidats. Laissez-moi vous les présenter – par ordre alphabétique, pour n’être pas soupçonné de favoritisme.

Franck Allisio pense (pardon, dit) tout et le contraire : 1) « La droite ne doit pas avoir honte de ses valeurs » ; 2) « Elle a le devoir d’aller vers des idées nouvelles en suivant l’évolution de la société. » En bref, « accompagner le changement », comme Giscard ; et sans savoir précisément où on va, comme d’hab’.

Et puis il y a Mathieu Guillemin, dauphin officiel du précédent « Mister Jeune Pop », brusquement atteint par la limite d’âge dans la fleur du même métal. Mathieu au moins affiche la couleur : n’est-il pas membre actif de Gay Lib, branche armée homo de l’UMP ? Du coup il n’a rien à prouver, et c’est son concurrent, Benjamin Lancar, responsables des « Jeunes Pop » dans les Grandes écoles, qui doit s’y coller.
Le 31 mai dernier donc, pour montrer qu’il n’était pas en reste question « libéralisme sociétal » (au sens delanoïste du terme), l’ami Benjamin a organisé rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie[2. A deux pas du Central, pour les connaisseurs.], entre jeunes umpistes, un débat participatif (au sens royaliste du terme), genre : « Homoparentalité: pour ou con[3. En revanche, rien sur l’after dans le flyer ! C’est aussi ça, la droite…] ? »
Les seuls qui aient accepté, un peu à reculons, de jouer les méchants, c’est les jeunes boutinistes du FRS (?!). Mais il est vrai que ces gens-là n’ont guère à perdre…

Reste David-Xavier Weiss, chouchou des médias et accessoirement chef de cabinet de Roger Karoutchi, qui arrive à dire sans rire : « Je veux être un responsable à l’image de la France, celle des skyblogs et de Radio FG. »

Alors, que choisir : Franck, Mathieu, Benjamin ou David-Xavier ? Qu’importe ? De toute façon, c’est Nicolas Sarkozy qui désignera démocratiquement l’heureux « élu » à la rentrée… A dire vrai ça m’arrange, parce que la nuance m’échappe un peu ; non pas entre les prénoms, mais entre les programmes. Même sur dépliants, je n’arriverais pas à départager ces quatre garçons dans le vent. Il faut dire aussi, à ma décharge, que je suis de moins en moins jeune et que je n’ai jamais été UMP, sans me vanter.



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