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Les dieux de l’Olympia


Les dieux de l’Olympia
Bruno Coquatrix et Georges Brassens à l'Olympia, le 7 décembre 1962 (Photo : AFP)
Bruno Coquatrix et Georges Brassens à l'Olympia, le 7 décembre 1962 (Photo : AFP)

Causeur. Contrairement à ce qui se répète, vous n’étiez pas le neveu de Bruno Coquatrix, mais de Paulette Coquatrix, son épouse.
J.-M. B. Exactement, de Paulette, la sœur de mon père ; elle va avoir 100 ans, cette année.

Comment le rencontrez-vous ?
Bruno est un homme du Nord. Sa mère était mercière au Petit Ronchin. Arnaud Delbarre, directeur général de l’Olympia de 2002 à 2015, dit qu’il appartient à la « Ch’ti connexion » ! Moi, je suis bordelais d’origine. Mon père a rencontré ma mère sur le bassin d’Arcachon, ils ont éprouvé un fol amour, se sont mariés en 1931, je suis arrivé en 1933, ils ont divorcé en 1936. J’ai mal supporté l’étiquette de « fils de divorcés ». En juillet 1954, mon père, qui habite Paris, me demande de venir le visiter. On se voyait une fois par an, à peu près, j’étais heureux d’aller le retrouver. Après quelque temps, il me dit : « Jean-Michel, j’ai des soucis financiers, accepterais-tu de passer le reste de tes vacances chez ma sœur, Paulette ? » Me voilà chez Paulette et Bruno Coquatrix, son mari, qui dirige l’Olympia depuis le 5 février de cette année. Il m’interroge sur mes projets d’avenir : « Devenir médecin ! » Du côté de ma mère, il y avait des médecins, la profession m’attirait. Il me parle de l’Olympia : « Pour l’an prochain, j’ai engagé, parmi d’autres, Georges Brassens. » C’est un dieu pour moi, Brassens ! Bruno comprend qu’il m’a « hameçonné », il pousse son avantage : « Viens travailler avec moi ! Ta mère va devoir consentir à des sacrifices pendant de longues années, moi je t’offre une place, j’ai de grandes ambitions pour l’Olympia. » Je suis rentré à Bordeaux : « Maman, je vais travailler avec Bruno. » Ma mère a pris des renseignements sur Coquatrix, et elle a consenti. Le 5 novembre 1954, Bruno me tendait un bleu de travail : j’étais machiniste à l’Olympia. Cet homme m’a construit, avec mes défauts et mes qualités, il a été mon père de substitution, mon vrai père étant mort à l’âge de 52 ans ; il m’a entraîné dans son aventure, je l’ai suivi et servi jusqu’à sa mort, en 1979 : je ne l’ai jamais regretté.

Ce lieu a une longue histoire, mais considérons seulement l’Olympia de Bruno Coquatrix. Il n’est pas propriétaire des murs ?
Il n’en est que locataire, par contrat avec la SATO, Société anonyme du Théâtre de l’Olympia, dont la présidente est madame Haïk, veuve de Jacques Haïk, fondateur du Grand Rex, qui possédait l’Olympia et Le Français. Bruno Coquatrix l’exploite donc d’abord comme salle de cinéma.

En 1954, tout s’enchaîne rapidement, n’est-ce pas ?
Oui, il inaugure le music-hall avec Lucienne Delyle, accompagnée par Aimé Barelli et son orchestre. Ils occupent la scène pendant trois semaines, durée fixée alors par Bruno pour tout spectacle. Dans la première partie, comme souvent, il a donné sa chance à un talent neuf : Gilbert Bécaud. Bruno lui prédit un bel avenir : « L’année prochaine, tu seras une vedette ! » Ce statut de vedette, il l’accorde d’emblée, en mars 1954, à Georges Brassens, qu’il a vu chez Patachou. En 1955, le triomphe de Charles Trenet, artiste d’avant-garde, envié, respecté, donne à l’Olympia un prestige nécessaire, bien propre à lever les réserves des autres artistes, qui ne voulaient pas essuyer les plâtres. En mars 1955, Bécaud est tête d’affiche à l’Olympia. Bruno risquait tout, lançait des paris. Les lendemains n’étaient jamais sûrs, jusqu’en 1959, où tout sembla perdu : c’est alors que Piaf a sauvé l’Olympia.

Terrible année 1959 : dans Paris, la rumeur se répand, selon laquelle Coquatrix jette l’éponge, l’Olympia va fermer !
Tout le métier le croit, oui ! Financièrement, la situation semble sans issue. Mais Bruno Coquatrix peut compter sur ses amis, et en particulier sur Édith Piaf, et sur son imprésario, Loulou Barrier. Piaf a très envie de passer à l’Alhambra, mais, cédant aux instances de Loulou, elle vient à l’Olympia. Heureusement ! Sans elle, à ce moment précis, l’Olympia n’existerait plus. Elle reste là douze semaines !

Pendant douze semaines, tous les soirs, elle est sur scène ?
Elle est là, on joue à guichets fermés, c’est la folie autour et dans la salle. Et elle est extrêmement fatiguée, mais elle assume.

Évidemment, les caisses se remplissent.
Grâce à Piaf, nous sommes sortis d’affaire… momentanément.[access capability= »lire_inedits »] Par chance, tout de suite après, un vieux copain de Bruno, avec lequel il était au collège, Jacques Tati, donne un spectacle magnifique, « Jour de fête à l’Olympia », qu’il a imaginé sur la base de son film Jour de fête. Au début des répétitions, je ne voyais pas où il voulait en venir, Tati le tatillon, qui arpentait la scène de long en large. Tout à coup, il s’exclamait : « Vous allez voir, les gens vont rire ! » : il savait exactement où il allait, il anticipait l’effet comique. Ces deux réussites nous autorisent à envisager sereinement la saison suivante. Les temps changent, d’ailleurs, le public se diversifie, de jeunes talents surgissent. Bruno épouse son époque, il accompagne son mouvement. Ce n’est pas encore gagné, bien sûr, mais l’Olympia devient la salle de référence, par laquelle il faut passer pour atteindre à la consécration.

L’amitié a donc joué un si grand rôle ?
L’amitié et l’estime sont des qualités qui, à ce moment-là, ont énormément d’importance. Je le vérifiais à chaque échéance délicate. Un simple coup de fil suffisait : « Allô ? Robert ! – c’était Robert Dorfmann, producteur de cinéma (Les Tricheurs, Tristana, Le Cercle rouge, Trafic, Papillon)Pourriez-vous nous consentir un petit mouvement ? — Mais bien sûr, Jean-Michel ! Viens me voir à onze heures ! » Cela démontre à quel point les gens avaient confiance en Bruno et combien ils l’estimaient. Bien sûr, cet argent, nous l’avons toujours rendu. J’insiste là-dessus, parce que Bruno Coquatrix, encore une fois, dans l’esprit de beaucoup, c’était l’« homme qui n’a pas de parole, le chef de la mafia du spectacle ».

Elle est méchante, la chanson de Léo Ferré, La Mafia :
« Ou bien chanter en engliche
Les conn’ries qui plaisent aux riches
Alors tu s’ras sur l’affiche
A Coquatrix, à Coquatrix »
Oui, elle était injuste, mais Bruno a pardonné. Le spectacle de Léo Ferré en mars 1955 n’avait pas eu le succès escompté ; Madeleine surtout accusait Bruno : « Léo, tu te rends compte : il n’y avait personne dans la salle ! C’est de sa faute ! » Ils se sont retrouvés quelques années plus tard ; Maurice Frot, secrétaire de Léo Ferré, et moi, nous avons œuvré pour que cesse leur brouille. Ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre, car ils s’appréciaient.

Léo Ferré reviendra à l’Olympia avec Paul Castanier, au piano, en 1972.
Et plus tard, mais seul, il s’était fâché avec Paul.

Il utilisait des bandes enregistrées.
Le syndicat des musiciens était furieux, comme vous l’imaginez. Pour un anarchiste, il y avait une contradiction, mais cela n’ôte rien à son talent.

Dans les années 1970, Bruno Coquatrix, c’était « l’homme au cigare entre les dents », c’est-à-dire le capitaliste, l’exploiteur sans scrupule des artistes, alors que, chez lui, le saltimbanque prend souvent le pas sur l’homme d’affaires.
C’est un saltimbanque, un patron, un joueur : il gagne, il perd avec panache ! Dans le métier, on pense que Coquatrix est richissime. Bruno n’était pas un capitaliste, il n’avait ni château, ni vaches, ni cochons, ni couvées. Il se confrontait chaque matin à des échéances financières. J’ai participé pleinement à ça, en faisant ce qu’on appelle vulgairement de la « cavalerie ». Cette salle n’existerait plus s’il ne s’était battu pied à pied. Je l’écoutais, je le voyais se démener. Il m’a éduqué. Quand je me suis lancé dans la programmation, il m’a laissé carte blanche. Pour moi, qui manquais terriblement d’assurance, ce fut inespéré. J’ai découvert toutes les facettes du music-hall par la base, par les gestes et la précision du machiniste, de l’électricien, du régisseur. Je ne suis devenu administrateur qu’au terme de ce long apprentissage d’autodidacte.

Une affiche, c’était une vedette et des artistes débutants : la diversité des publics, leurs goûts différents ne condamnaient-ils pas le mélange des styles ?

Prenons l’exemple de Marino Marini, par exemple, en première partie de Patachou : personne ne connait plus Marino Marini, phénomène national créé par Bruno et Lucien Morisse. Patachou n’avait pas la partie facile devant le public de Marini, alors très populaire. Heureusement, elle était intelligente, elle s’en sortait très bien. En revanche, l’association Raymond Devos en tête d’affiche, et Régine en covedette, fut catastrophique. Leurs spectateurs ne s’accordaient pas. Devos en a beaucoup voulu à Bruno. Il a fallu des années pour que je le ramène à l’Olympia. En cela aussi, j’ai appris mon métier.

Précisément, à la fin des années 1950, le rock, la pop, les yéyé bousculent les hiérarchies et imposent leurs publics.
C’est précisément grâce à cela, que l’Olympia a perduré, après le cap « Piaf ». Ont surgi Johnny Hallyday, les Chaussettes noires, Sylvie Vartan, Richard Anthony ; avec eux et quelques autres l’Olympia a présenté les « spectacles d’idoles ». Nous convions les Beatles à Paris en 1964.

Leur venue constituera, a posteriori, l’une des grandes dates de l’histoire du music-hall.
En 1962, nous recevons un dossier de la part d’un certain Brian Epstein : les photographies montraient des jeunes gens bien habillés, aux cheveux longs sagement coiffés : les Beatles. Là dessus m’arrive leur premier 45 tours, avec Love me do, qui plaît à Bruno. En 1963, Bruno et moi, nous prenons l’avion pour Londres, où Epstein nous traite royalement. Nous signons notre premier contrat. Les mois passent, Bruno me demande : « Pour partager l’affiche avec les Beatles, à qui penses-tu ? » En effet, ils ne sauraient constituer à eux seuls un spectacle !

Immédiatement après Paris, ils s’envoleront pour l’Amérique, où la beatlemania deviendra alors un phénomène mondial.
Oui, mais quand ils arrivent au Bourget, pour leur premier concert parisien, il y a foule : les filles n’ont pas leurs petites culottes à la main, mais presque ! Avec les Beatles, instruits de notre expérience des « spectacles d’idoles », nous retenons Pierre Vassiliu, un débutant poussé par Europe 1, et une jolie jeune fille, une certaine Sylvie Vartan. Je cherche un dernier nom pour clore ma liste. Trini Lopez a connu un succès phénoménal avec une version nerveuse, très réussie, de If I had a hammer (Pete Seeger et Lee Hays). On engage Trini Lopez, sur qui se baisse le rideau de la première partie. Entracte, Sylvie Vartan, puis un magicien devant le rideau rouge, enfin, les Beatles. Les noms de Lopez, de Vartan et des Anglais sont de la même taille sur l’affiche. Avec Sylvie, cela se passe plutôt bien dans l’ensemble, mais Johnny, pour défendre sa dulcinée, a failli en venir aux mains avec un type. Le spectacle se déroule du 16 janvier au 4 février. Il n’y a pas eu d’émeute dans la salle, les jeunes sont venus au rendez-vous. Le musicorama diffusé le 19 janvier par Europe 1 amplifie encore la portée de l’événement. Et nous signons un contrat avec Brian Epstein pour l’année suivante. Les Quatre de Liverpool reviendront en 1965, au Palais des sports cette fois, l’Olympia étant trop petit pour leur renommée. Pour ce concert porte de Versailles, l’Olympia s’associe à Europe 1. Les Beatles ne sont pas revenus, mais Paul McCartney nous est resté fidèle.

À quelle date naît l’idée de Musicorama ?
Europe 1 émet officiellement le 1er janvier 1955, à 6 h 30, et démontre immédiatement un dynamisme et une audace, qui plaisent à la jeunesse. Elle est notre alliée naturelle. Musicorama, émission très rapidement populaire, est composée de spectacles de l’Olympia, retransmis par la radio dès 1955.

Après les Beatles, viennent les Rolling Stones.
Dans une ambiance différente : le rock anglais triomphe partout. La salle de l’Olympia, le 20 octobre 1964, est en ébullition. Leur aspect de mauvais garçons sophistiqués plaît aux rockers français, aux purs et durs, très hostiles au style yéyé. Cette fois, la police doit intervenir à la fin du spectacle. Après cela, Bruno et moi nous étions affermis dans notre conviction : les Beatles étaient les prémices, tout allait suivre, après les Anglais, arrivent les Américains, les Beach Boys, Bob Dylan, le style folk… Pour nous, c’est du pain béni ! L’Olympia a gagné sa médaille internationale. Nous aurons quelques surprises néanmoins : par exemple, un jour d’avril 1969, devant à peine quatre cents personnes, se produit une chanteuse que je juge exceptionnelle. Le bide complet et une perte sèche ! Je n’en suis pas moins fier d’avoir engagé… Janis Joplin.

Un autre personnage influent dans le monde de la variété, du disque, c’est Eddy Barclay.
Eddy et Nicole, sa première femme, qui eut un rôle important. Barclay est intelligent, vif, il a du charme : sa réussite est totale, en effet.

Il a de nombreux points communs avec Bruno Coquatrix.
Ils se connaissent, sans être vraiment amis. Un jour de 1956, Bruno veut, selon ses dires, « tenter un coup, produire une audition publique, avec un prix des places très bas ». Je choisis des candidats, je prépare mon spectacle. La veille, l’une de ses connaissances l’appelle : « Bruno, voudrais-tu entendre, parmi les concurrents, une fille qui travaille chez moi ? » On voit arriver une jeune femme superbe. Au Bar romain, la cantine de l’Olympia, se trouvent Lucien Morisse et Eddy Barclay ; ils se glissent dans la salle. Vient le tour de la splendide créature : Bruno est conquis, Lucien tombe amoureux, Eddy imagine immédiatement le disque de sa future protégée. Sur une photo, on voit les trois hommes aux pieds de la jeune Iolanda Cristina Gigliotti, devenue fameuse sous le nom de… Dalida. Quelques mois plus tard, en février-mars 1957, elle présente trois chansons dans le spectacle de Charles Aznavour. En octobre, après les travaux de rénovation de la salle, elle est en « vedette américaine » (sept chansons au moins) de Gilbert Bécaud. Elle fascine le public. Dalida est vraiment une fille de l’Olympia, elle appartient à sa légende.

Si Bécaud et Dalida sont les enfants chéris de l’Olympia, il n’en va pas de même pour Barbara.
Ah, Barbara ! Je la découvre à L’Écluse, chez Léo Noël, et je deviens un inconditionnel. Lorsqu’elle est chez Félix Vitry (ancien associé de Coquatrix, ndlr), à Bobino, je paie ma place et je suis dans les promenoirs. Bruno est plus réservé. Et il le dit, à la radio, à la télévision. Son jugement acéré arrive aux oreilles de Barbara, qui en est terriblement blessée, alors que le succès lui vient enfin, après des années de galère. Malgré tout, je parviens, grâce à Jean Serge, à la faire venir à l’Olympia pour une soirée. Lorsque paraît dans sa loge M. Coquatrix, qui veut lui présenter ses hommages, elle le fout à la porte ! Séduit par son récital – « Mais cette femme est bouleversante ! » –, à la fin du spectacle, il lui présente ses excuses. Elle se méfie, or, il est sincère. Elle reviendra souvent à l’Olympia, où elle dira ses adieux sur scène.

Et voilà Polnareff, un autre phénomène, un excentrique inspiré : l’affiche de son Olympia 1972 a semé le scandale.
Elle appartient, elle aussi, à la légende. Michel et Tony Frank, son photographe, ont rivalisé d’audace : le montrer de dos, les fesses à l’air, il fallait oser ! Il a payé cher cette provocation « lunaire ». Il a dit : « Je veux une affiche comme ça. » Personne n’a protesté : Michel, à l’époque, était une superstar. Il a écrit et composé des chansons magnifiques. Il aimait à provoquer.

Jacques Brel lui aussi, à sa manière, sans chichi, était un provocateur. L’unique version d’Amsterdam a-t-elle bien été enregistrée à l’Olympia ?
 Oui, lors de son concert de 1964, avec le grand orchestre de l’Olympia, augmenté de ses musiciens personnels, l’ensemble dirigé par François Rauber, son chef attitré ! Brel est l’un des grands fantômes qui hantent l’Olympia. Bruno a vite modifié son jugement initial sur le Grand Jacques, qu’il voyait en 1961 comme un « chanteur de patronage ». Leur entente fut idéale.

Nous n’avons pas parlé de la nouvelle salle, magnifique. On en oublierait que l’Olympia a manqué disparaître.
Au début des années 1990, la rumeur mauvaise court et s’amplifie : la salle sera détruite, à la place, on aura un parking ! À ce moment-là, outre mes fonctions à l’Olympia, j’occupe un poste d’observation et d’influence, je suis président du Fonds de soutien des variétés, qui rassemble tous les producteurs de France. Je bénéficie également de l’aide active de la Mairie de Paris et de Jack Lang, ministre de la Culture. Tout le métier s’est rangé derrière nous. Je voulais absolument que l’Olympia conservât son prestige ! Jack Lang classe la façade et la salle de billard en 1993, ce qui éloigne la menace d’une démolition définitive, sans interdire les travaux. La Société générale, propriétaire de tout l’ensemble immobilier, s’engage à reconstruire la salle à l’identique. Elle tiendra parole : les délais, rapides (sept mois), sont respectés, le résultat est remarquable, grâce au maître d’œuvre Jean-Charles Hantz et à l’architecte Anthony Béchu. Bruno reconnaîtrait immédiatement son Olympia, ouvert en 1997. Toute la magie en est préservée, jusqu’à la dominante rouge profond mêlée au noir et au bleu foncé, les couleurs qu’il avait choisies. Pendant cette période délicate, Bruno m’a inspiré. C’est une salle incomparable, que j’aime d’amour, vraiment ! J’ai pris ma retraite en 2001, les témoignages de soutien, d’amitié, de reconnaissance, que j’ai reçus à cette occasion, m’ont rasséréné, flatté, ému. Je m’en suis même enorgueilli : je dois être un peu cabot, une vraie vedette de music-hall ![/access]

Mai 2016 #35

Article extrait du Magazine Causeur



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Né à Paris, il n’est pas pressé d’y mourir, mais se livre tout de même à des repérages dans les cimetières (sa préférence va à Charonne). Feint souvent de comprendre, mais n’en tire aucune conclusion. Par ailleurs éditeur-paquageur, traducteur, auteur, amateur, élémenteur.

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