Violence dans les rues et calme dans les amphithéâtres, la mobilisation nantaise est forte en images, mais pauvre en troupes.
Toutes les conditions étaient réunies pour que les luttes convergent à Nantes. Le mouvement de contestation étudiante a démarré alors que l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes n’était pas achevée. Par ailleurs, les occupations de locaux universitaires en faveur des sans-papiers ont démarré ici dès novembre 2017, à l’initiative de l’UNEF et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Ces initiatives ont été largement relayées par les sites d’information alternatifs nés du combat pour la ZAD, Indymedia Nantes et Nantes révoltée. Ultime élément favorable, la sympathie de certains universitaires pour le mouvement de contestation. Le 6 mai 2016, un collectif de « sociologues atterrés » a publié une lettre ouverte incendiaire, à la suite d’un papier de Ouest-Franc