Accueil Brèves Avec PQR, les libéraux-libertaires l’auraient-ils dans le derrière ?

Avec PQR, les libéraux-libertaires l’auraient-ils dans le derrière ?


Brève interdite aux moins de 18ans…

Avec son pseudo fleuri, Captain Brackmard a conquis le cœur des jeunes générations qui regardent en boucle le clip de son dernier opus, le non moins poétique « Plan Q régulier ». Et avec quel succès : déjà un million et demi de visionnages ! Musique maestro :


PQR – Plan C*l Régulier – CAPTAIN BRACKMARD feat. Simone
envoyé par captainbrackmard. – Regardez plus de clips, en HD !

Le rappeur au visage masqué de superhéros du sexe y entonne avec la bien nommée Simone elle est bonne une peinture de l’amour (faussement) libre. En déclamant des vers qui dérideraient les plus farouches des nonnes. Morceaux choisis : « Plan cul régulier, viens chez moi et fais-moi crier (…) J’oublie ton anniversaire/ Je te présente pas à ma mère/ Je vais t’éclater le sphincter ! ».

Mais au-delà des mots et de l’esthétique groovy, l’auditeur averti retiendra une critique décapante du couple moderne. Simone elle est bonne[1. Sans vouloir outer personne, on dit que Marc Cohen est un fan absolu de Simone elle est bonne], icône de la scène électronique au look flashy met ses dents du bonheur au service de la déconstruction du fast-fucking, ce pis-aller libéral-libertaire. Dépassées les joutes entre Bruckner et Ferry : nos deux acolytes nous livrent leur interprétation musicale de la faillite du vivre-ensemble, dissimulant leur mélancolie sous un refrain teinté d’ironie grivoise.

Partant, PQR apparaît comme le symbole d’une nouvelle génération perdue pour laquelle plaisir rime avec hétaïre. Explication de texte : « je twitte, je poke tous les mecs que j’trouve classe/ pas moyen d’me caser, j’veux pas être une connasse ». Le pendant féminin de Captain déclarant tout de go « j’ai ma life de célibataire/le matin c’est chips, camembert/le soir c’est foot, pizza, bière » décrit subtilement la vacuité de nos pauvres pêcheurs-jouisseurs-hédonistes-contemporains.
Plus drolatiques que Sœur Sourire, par leur usage de l’inversion, les deux chanteurs réhabilitent l’amour fou surréaliste : « Je vous souhaite d’être follement aimée » dirait Simone à sa future progéniture.



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est journaliste.

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