Accueil Brèves Affaire DSK : Quand Anne Sinclair était solidaire des travailleurs immigrés aux Etats-Unis

Affaire DSK : Quand Anne Sinclair était solidaire des travailleurs immigrés aux Etats-Unis


Chacun le sait, Anne Sinclair a momentanément suspendu son blog « Deux ou trois choses vues d’Amérique », pour des raisons indépendantes de sa volonté. On n’aura donc plus le bonheur de partager les points de vue éclairés d’Anne sur les révolutions arabes, ni de réfléchir aux conseils de bonne gouvernance qu’elle n’a cessé de prodiguer à Barack Obama. Quant aux fuites calculées sur les états d’âme de son époux vis-à-vis de l’élection présidentielle de 2012, elles ne sont, semble-t-il, plus vraiment d’actualité.

Les accros du blog en seront réduits à lire et relire le dernier post signé par la grande conscience aux yeux lavande, mis en ligne le 12 mai, 5 jours avant l’Affaire. A priori, on pourrait penser qu’Anne a eu comme une prémonition puisque le billet s’intitule : « Immigration, décidément, là bas comme ailleurs ». Avait-elle pressenti que là-bas aussi les allogènes ne pensaient qu’à créer des soucis aux braves gens ? Bien sur que non, jamais ce genre de pensées lepenoïdes ne viendrait à son esprit. D’ailleurs elle le prouve dans le corps du billet où elle explique que la droite américaine fait des travailleurs immigrés les boucs émissaires de tous les malheurs de l’Américain moyen. Heureusement, explique-t-elle, Barack veille au grain : « Obama ne s’est pas arrêté aux manœuvres d’obstruction multipliées par les élus républicains depuis un an, il a aussi dénoncé les argumentaires aux relents de racisme utilisés par l’opposition qui profite du contexte économique difficile pour sordidement mêler la peur du chômage et de l’étranger ».

Nous voilà donc rassurés, les très nombreux détectives embauchés par le couple humaniste pour enquêter sur Nafissatou Diallo n’aideront pas les avocats de DSK à constituer des « argumentaires aux relents de racisme ». Et il n’est donc plus à craindre que lesdits avocats essayent de discréditer aux yeux des jurés du procès la jeune plaignante guinéenne en jouant sordidement sur la peur de l’étranger…



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Badiou pris à son propre piège
Article suivant Espagne : l’insurrection qui vient ?
De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération