Daniel Cohn-Bendit entre Madelin et Hulot


Daniel Cohn-Bendit entre Madelin et Hulot
Daniel Cohn-Bendit. Sipa. Numéro de reportage : 00746343_000020.
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Daniel Cohn-Bendit. Sipa. Numéro de reportage : 00746343_000020.

Évidemment, Chiara Mastroianni était dévastée : Donald Trump pourrait bien l’emporter aux États-Unis. Elle en fait des cauchemars. Daniel Cohn-Bendit, toujours prévenant, l’a rassurée : Madame Clinton a encore toutes les chances de l’emporter. Le Camp du Bien ne cédera pas pas face aux psychopathes, fussent-ils milliardaires.

Évidemment, Yann Moix voulait savoir ce qui se passait dans la tête d’un terroriste. Il a formulé sa question de manière si tordue qu’on aurait pu en conclure que Serge July et Dany le Rouge avaient été à la tête d’une Internationale terroriste. Il fallut déchanter : Daniel Cohn-Bendit a toujours été un centriste, tendance libérale sur le plan économique. Vaguement écolo qui soutiendrait Nicolas Hulot au cas où… Certes, il a connu un terroriste en Allemagne, mais c’était son garagiste.

Évidemment, il y avait un écrivain, François Bégaudeau, pour prétendre que nous ne sommes pas en guerre. Peut-être assiste-t-on  à des « actes de guerre » a suggéré Léa Salamé. Un peu comme on assiste le samedi soir à « On n’est pas couché » pour avoir sa dose de clash et un peu d’adrénaline pour se sentir  encore vivant.

Ce qui est réjouissant avec l’ami Cohn-Bendit, c’est la commisération méprisante qu’il affiche face au personnel politique français et, plus généralement, à la culture d’un peuple qui veut que ses élites lui mentent, ne tiennent pas leurs promesses et les roulent dans la farine. Léa Salamé lui a fait remarquer que la France n’était pas l’Allemagne, qu’on aimait s’y étriper. « Il faudrait peut-être arrêter ces conneries », a suggéré Cohn-Bendit sans trop y croire. En revanche, l’Europe, encore l’Europe, toujours plus d’Europe serait la solution. C’est le dernier carré d’utopie auquel il est attaché et qu’il défend becs et ongles.

On s’en voudrait de le contredire, ne serait-ce que parce qu’il sait mieux que quiconque que la politique est un effet de scène. N’est-ce pas lui qui m’a dit un jour lointain : en politique comme au théâtre, le rythme est tout, le sens n’est rien. Ma seule crainte est qu’il l’ait oublié.

Et si on arrêtait les conneries

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