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En finir avec la gauche radicale dans nos mairies

Une tribune libre de Foulques Chombart de Lauwe et David Angevin


En finir avec la gauche radicale dans nos mairies
La maire socialiste de Nantes Johanna Rolland, image d'archive © SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA

Lyon, Grenoble, Bordeaux, Poitiers… À quelques mois des prochaines élections municipales, il est temps de dresser le bilan calamiteux des majorités d’extrême gauche qui sévissent depuis cinq ans — ou parfois beaucoup plus comme à Nantes— , dans nos grandes villes.


Les élections municipales de 2020, qui ont connu une participation historiquement faible en raison de la pandémie de Covid, ont vu la victoire surprise de la gauche et de ses alliés d’extrême gauche dans un grand nombre de grandes villes françaises, dont Grenoble, Poitiers, Annecy, Bordeaux, Marseille, Strasbourg, et tant d’autres.

À Nantes, où le PS tient la ville depuis près de quarante ans, la maire Johanna Rolland, numéro 2 d’un PS en perte de vitesse, n’a pas hésité à s’allier avec le pire de la gauche radicale pour sauver son siège. Les Nantaises et les Nantais paient cette trahison au prix fort avec notamment une insécurité endémique, une circulation impossible, des commerces en difficulté croissante, et une dette colossale de la ville. La situation est si grave que la ville est devenue le symbole national du fiasco de la gauche radicale : « nous ne voulons pas devenir comme Nantes », entend-on partout dans l’hexagone. Mais la maire de Nantes n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Son projet pour la prochaine mandature ? Faire de Nantes « une ville refuge des exilés (OQTF welcome), quelle que soit leur situation administrative (appel clair à ne pas respecter la loi)».    

Bilans catastrophiques

À quelques mois des prochaines élections municipales, l’heure est au bilan de ces majorités d’extrême gauche qui sévissent depuis cinq ans, hostiles aux valeurs républicaines les plus élémentaires jadis partagées par la gauche. A Bordeaux, ville calme et florissante depuis des décennies sous la gouvernance de Chaban puis de Juppé, il aura suffi d’un seul mandat du maire EELV Pierre Hurmic (et de ses alliés anti-laïcité, anti-flic, anti-capitaliste, anti-voiture, mais pro Hamas et pro wokisme…) pour voir exploser les liquidations judiciaires des commerces du centre-ville. Plus 40% en un an, comme l’a souligné récemment la CCI de la Gironde ! L’impossibilité de circuler et de se garer dans la ville, combinée à l’explosion des atteintes aux personnes et aux biens, a transformé Bordeaux la paisible en zone de non-droit, à l’image de Nantes et Grenoble, comme le soulignait encore la CCI locale.

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Partout où l’extrême gauche sévit, le bilan de ces majorités clientélistes et peu ou prou le même : catastrophique. Les habitants se sentent abandonnés, les commerçants méprisés, les incivilités sont devenues monnaie courante, et pire que tout, les femmes ne se sentent plus en sécurité quand elles marchent dans les rues. Dans une séquence hallucinante d’un récent Conseil municipal de Bordeaux, Thomas Cazenave, élu d’opposition centriste, s’est vu qualifié de « trumpiste » par le maire écologiste. Son crime ? Avoir souligné l’insécurité délirante qui règne dans la ville, et demandé le rétablissement de l’éclairage public la nuit, ainsi que le doublement des effectifs de la police municipale. Ces mesures de bon sens, destinées à protéger les habitants d’individus dangereux, sont aujourd’hui qualifiées de « politiques d’extrême droite » par les idéologues de la gauche radicale. Confrontée aux conséquences désastreuses de son angélisme et de son communautarisme, la gauche radicale ne connaît qu’une réponse : traiter de « trumpiste » ou de « facho » ceux qui se soucient de la sécurité de leurs concitoyens. Partout en France, ces attaques nauséabondes, qui ne correspondent à aucune réalité, sont subies au quotidien par les élus d’opposition qui osent s’attaquer à la démagogie de l’extrême gauche, et à son sentiment de supériorité morale. Les Français ne sont pas dupes, et ils le feront savoir dans les urnes en mars prochain.  

Il est temps d’en finir partout en France avec cette gauche radicale municipale, qui a renoncé à la sécurité et au bien-être de ses administrés pour celui de ses propres intérêts. Leur unique ambition : rester en place coûte que coûte, quitte à s’allier avec les antirépublicains les plus infréquentables.

Cadres de vie : la dégringolade

Comme nous le faisons à Nantes, il est urgent que tous les candidats aux municipales qui aiment la France et ses valeurs, qui aiment leur ville, qui refusent l’insécurité et le clientélisme, s’unissent dès le premier tour pour mettre fin au déclassement sans fin des villes de France tombées entre les mains de l’extrême gauche. À titre d’exemple, dans le classement des « villes où il fait bon vivre », Nantes était 2e ville française en 2014 (date de l’élection de Johanna Rolland). Elle est désormais 47e en 2025, plus célèbre pour son centre-ville coupe-gorge que pour son attractivité. Lyon déjà mal en point avec la 56e place en 2020, date de l’élection de l’écologiste Grégory Doucet, est désormais 79e en 2025… Il ne s’agit plus de déclassement mais d’effondrement.

La victoire est possible dans toutes ces villes abîmées par la gauche radicale à condition de proposer un programme alternatif puissant, rationnel et rassembleur. Une élection municipale n’est pas une affaire d’étiquette politique, et n’a donc rien à voir avec des législatives ou une élection présidentielle. L’élection d’un maire est celle d’un habitant parmi les habitants, amoureux de sa ville, qui n’a d’autre objectif que la quiétude et la prospérité de ses habitants. Un bon maire n’est pas l’homme d’un clan ou d’une communauté, mais un élu au service de tous, travaillant sept jours sur sept, toujours à portée d’engueulade de ses administrés. Comme le dit souvent David Lisnard, Président de l’Association des Maires de France et Maire de Cannes, « être maire, c’est le plus beau des mandats ». Le plus difficile et exigeant aussi.

Empêcher la gauche radicale de poursuivre son travail de destruction rapide et méthodique de nos grandes villes est une urgence existentielle pour la France. Quelques mesures de bon sens, qui ne sont par définition ni de gauche ni de droite, mais qui sont réclamés par la majorité de nos concitoyens, doivent être au cœur de nos programmes.

Il est temps d’en finir avec l’aveuglement de la gauche qui refuse de voir l’ensauvagement de la société. Nos concitoyens réclament pour eux et pour leurs enfants plus de sécurité, et une présence policière visible. Il est urgent d’augmenter les effectifs de la police municipale, d’armer ces policiers, et de doter nos villes de système de vidéosurveillance à la hauteur. Ce que refuse de faire la gauche, refusant même des CRA (centre de rétention administrative) pour les délinquants, souvent multirécidivistes, qui n’ont rien à faire sur notre territoire. En finir avec l’angélisme nécessite également de couper les vivres aux délinquants. L’argent public n’a pas à subventionner ceux qui détruisent la société : priver d’allocations et de logements sociaux les grands délinquants et dealers condamnés est une urgente nécessité.    

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Sur le plan économique, il n’est plus possible de poursuivre des politiques pseudo-écolo qui coûtent une fortune, étranglent les commerces de nos centres-villes en grevant le financement des urgences véritables. Les ZFE, ces « zones de fortes exclusions », qui empêchent les pauvres de circuler en voiture, doivent être abrogées ou adaptées aux citoyens les plus modestes. Il est possible de concilier mobilité douce et liberté de circuler.

Autre mesure de bon sens, un maire qui aime la République, — et qu’est-ce qu’une ville si ce n’est une petite république ? —, ne peut pas accepter de financer des associations antirépublicaines avec l’argent public. Un seul exemple, la maire de Nantes, une semaine après le pogrom du 7-Octobre en Israël, faisait voter une subvention à « France Palestine », une association islamogauchiste qui voit le Hamas comme des « militants de la paix ». Ce genre de subventions, dont on pourrait donner des milliers exemples à travers le pays, payés par les impôts des Français, ne doivent plus exister.

Christelle Morançais, en pointe dans la bataille culturelle

Sur le plan culturel, il est temps d’en finir avec la propagande aux frais du contribuable. Les budgets municipaux dédiés à l’art, aux artistes et aux établissements culturels, ne sont pas des chèques en échange de bulletin de votes. Défendons une culture de la liberté et du pluralisme, loin des oukases du tribunal de la bien-pensance. On ne fait pas de l’art avec des bons sentiments. Pas de culture forte et puissante sans liberté d’expression, sans liberté de ton ! Pas d’art dérangeant et révolutionnaire possible quand les corbeaux de la cancel culture et du wokisme reposent sur les épaules des créateurs, surveillant leur moindre écart. Un nouveau souffle culturel est nécessaire pour libérer la culture de l’emprise politique. Christelle Morançais, présidente du Conseil Régional des pays de la Loire, a eu raison d’annoncer la fin des subventions régionales automatiques à la culture, évoquant « le monopole intouchable d’associations très politisées, qui vivent d’argent public ».     

Il est temps, par ailleurs, d’investir massivement dans l’éducation et l’avenir de nos enfants via l’école et le périscolaire. Nous en finirons avec le délire du wokisme municipal, qui se moque de l’état lamentable de certains établissements scolaires, mais n’hésite pas par exemple à supprimer un terrain de foot dans une cour de récré, au motif que ce serait un sport « sexiste ».

Toutes ces mesures simples et de bon sens sont attendues, nous en sommes persuadés, par une large majorité de Français. Il est temps d’en finir avec l’extrême gauche, synonyme d’insécurité, de déclin économique et de propagande wokiste permanente. Nos villes et leurs habitants valent la peine qu’on se batte pour eux.



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Foulques Chombart de Lauwe est candidat LR et Nouvelle-Energie aux municipales de Nantes. David Angevin est écrivain.

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