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Marine Tondelier, hélas…

Le billet politique de Philippe Bilger


Marine Tondelier, hélas…
La chef des Verts Marine Tondelier photographiée en 2025 © ISA HARSIN/SIPA

Exclusif : Marine Tondelier «Je suis candidate à la présidentielle» peut-on lire en une du Nouvel Obs cette semaine. Défense de rire! L’écolo d’Hénin-Beaumont, alias la Marine qui ne fait pas peur, compense sa microscopique influence politique par un aplomb hors norme à la télévision.


Ne serait-elle pas une femme que j’aurais le même titre…

Ne serait-elle pas écologiste que je serais tout aussi négatif…

Elle vient d’annoncer son intention d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027, ou d’avant, selon les impasses politiques et les humeurs de l’Élysée.

La légitimation par la télévision

On se demande bien comment elle va faire pour justifier sa volonté d’accéder à la charge suprême. Mais après tout, aujourd’hui, dans le marasme démocratique, à quel titre irait-on lui demander des comptes ? Elle a envie, elle le dit et nul n’a à formuler la moindre objection. C’est cela, le progrès : « impossible » n’est plus politique, « inconcevable » n’est plus acceptable…

A lire aussi, Ivan Rioufol: La peur du peuple, dernier programme politique à la mode

Peu importe qu’elle n’ait aucune chance et que sa seule légitimité, selon elle, soit d’avoir été beaucoup vue à la télévision… avec sa tentative désespérée, et à force touchante, de chercher à nous vendre l’union des gauches, les pires avec les meilleures (oui, cela peut exister !).

Et si c’était moi ?

Mais je veux être honnête. Ne suis-je pas injuste ? Pourquoi me focaliser sur elle ? Dans le monde des gens sérieux (apparemment, rien que des hommes, sauf si Ségolène Royal s’en mêle), combien d’ambitions vont se manifester, aussi ridicules que la sienne, aussi dangereuses pour la victoire finale que celle de Marine Tondelier ? À droite comme à gauche, on les sent frémir, ces conquérants de la dernière ligne droite, ces importants de fin de course qui, après tout, se murmurent : « Pourquoi pas moi ? »

À tel point que les officiels, les prudents qui ont largement pris les devants – Édouard Philippe, Gabriel Attal, ou, sur un mode heureusement ralenti, Laurent Wauquiez – commencent à s’interroger, à s’inquiéter… Et si c’était quelqu’un d’autre, surgi contre toute attente de la boîte républicaine ?

Marine Tondelier ne sera pas la dernière à appeler de ma part ce si triste « hélas » !

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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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