J’aime beaucoup le méchoui mais je déteste le pot-au-feu halal. Le premier se mange avec gourmandise. Le second a un rapport étroit avec l’eau de vaisselle.
C’était une belle journée de mars dernier. Je me rendais chez mon fils qui m’avait invité à diner. Au menu : un pot-au-feu. Il savait que j’adorais ça.
Mon taxi quitta la porte de Montreuil pour s’engager dans la rue de Paris où les kebabs alternent avec les boucheries halal. Nous fûmes ralentis par un embouteillage imprévu. Le taxi demande à un commerçant du coin ce qui se passait. « Mais comment, vous ne savez pas ? Il y a aujourd’hui un match important des quarts de finale du championnat de foot d’Algérie ». Effectivement un événement de cette importance n’aurait pas dû nous échapper.
Devant nous, à quelques dizaines de mètres, les téléviseurs des cafés hurlaient en arabe : la retransmission du match. La rue était barrée par des « jeunes » qui tenaient une banderole aux couleurs de l’Algérie. Les voitures étaient obligées de passer lentement en-dessous.
Comme j’ai mauvais caractère et que je n’aime que le drapeau tricolore je demandais au taxi de prendre un autre itinéraire. Il manœuvra, reçu en échange quelques coups de pieds dans sa ca