« On est loin d’un plan de rigueur », a déclaré François Fillon en commentant le gel des dépenses de l’Etat pour les trois ans à venir, annoncé en catastrophe et la trouille au ventre devant la révolte grecque qui fait plonger les marchés. « Ce n’est pas un plan de rigueur, c’est une politique responsable dans une situation difficile », a renchéri Christine Lagarde, la plus belle tête de litote du gouvernement. Elle a quand même reconnu que tout cela s’est fait sous la pression des agences de notation de la dette française qui risquait de perdre son joli « triple A ». De son côté, Jean-Claude « magic » Trichet en est sûr et certain : « Un défaut de paiement de la Grèce est, à mes yeux, hors de question, c’est aussi simple que cela. » C’est tout de même assez étonnant, ce déni de réel chez des libéraux qui sont pourtant des pragmatiques détestant tout autisme idéologique. À se demander s’il ne faudrait pas mettre tout ce petit monde aux arrêts. De rigueur.
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