François Hollande, le pépère de la Nation?


François Hollande, le pépère de la Nation?
Najat Vallaud-Belkacem et François Hollande lors des journées de la «refondation de l'Ecole de la République» (Photo : SIPA.00754085_000001)
Najat Vallaud-Belkacem et François Hollande lors des journées de la «refondation de l'Ecole de la République» (Photo : SIPA.00754085_000001)

François Hollande c’est (un peu) le maréchal Pétain… Il ne s’agit pas là d’une proximité idéologique. Mais d’une autre, très pathétique.

Un « vent mauvais » souffle sur la France. La CGT martyrise nos raffineries. L’économie ralentit. Les colères montent. La gauche n’est plus qu’un squelette orné de quelques lambeaux de chair. Et dans cette bourrasque même l’Elysée se lézarde.

En 1941 quand tout allait mal pour la France, le maréchal Pétain prononça son célèbre discours dit du « vent mauvais ». Père de la nation et aussi berger, il appelait les brebis égarées à se réunir sous sa houlette et les enfants de la patrie, trompés, abusés par des discours séditieux et subversifs, à venir se blottir contre sa poitrine paternelle. En 2016, c’est Najat-Vallaud Belkacem qui s’est chargée pour Hollande du remake : « Vent mauvais », saison 2.

Ça ressemble beaucoup au discours d’origine. En plus plat : c’est quand même Emmanuel Berl qui écrivait les discours du maréchal Pétain. Il est quasiment certain que la ministre de l’Education nationale s’attelle seule, hélas, à la rédaction de ses discours. Et voilà ce que ça donne : « Je trouve qu’un responsable politique, et en particulier un responsable politique au sommet de l’Etat qui préside aux destinées d’un pays, d’une certaine façon il a un peu un rôle équivalent à celui que peut avoir un père de famille ou une mère de famille à l’égard de ses enfants. »

François Hollande en papa ou en maman des Français ? L’allégorie est totalement empruntée à l’éternel arsenal sémantique de la droite et de l’extrême droite. Eh oui, la gauche en est là… Elle qui a forgé son identité dans un combat inlassable contre les notions d’homme providentiel, de père de la nation, de berger du troupeau…

Car accepter la tutelle ou la protection d’un homme, c’était pour la gauche la pire des perversions. Le renoncement à toute volonté populaire, l’abdication de sa liberté au bénéfice d’une personnalité devant laquelle s’imposaient des génuflexions religieuses.

Mais aujourd’hui quand tout va mal, quand le niveau de l’eau monte au dernier étage du siège du PS, rue de Solférino, ne reste plus que la ressource d’une prière qui fait office de bouée de sauvetage : « Notre Père qui est à l’Elysée ». Genre : « Allô, papa bobo ». Certains, dont je suis, ne pourrons pas s’empêcher de penser que si nous avons Hollande pour papa, le statut d’orphelin est désormais des plus enviables.



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est journaliste et essayiste

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