Avec Harold Hyman et Jeremy Stubbs.

Harold Hyman commente pour nous les actualités internationales.
Si les agriculteurs français sont inquiets, de manière compréhensible, au sujet d’une mise en oeuvre imminente de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur, Giorgia Meloni a obtenu, de la part du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, un délai d’un mois avant la signature. Ce répit laisserait le temps pour modifier l’accord afin d’aligner certaines des normes sanitaires s’appliquant aux exportations agricoles. On peut se demander pourquoi une telle harmonisation n’avait pas déjà été négociée… Sans doute que, face aux tarifs douaniers de Donald Trump, l’UE était pressée de conclure un accord permettant de développer son commerce avec d’autres parties du monde.
En Europe, presque tout le monde semble dénoncer le document américain sur la Stratégie de sécurité nationale. En fait, ce texte représente une synthèse des différents courants de pensée qui circulent dans l’entourage du président américain. Le plus important, c’est que cette stratégie, en dépit de certaines phrases apparemment critiques à l’égard de l’UE, ne s’écarte pas de la doctrine traditionnelle énoncée par Henry Kissinger et d’autres, que les Etats-Unis et l’Europe sont plus forts ensemble que séparés. Ils doivent se rapprocher encore pour faire face à la Chine.
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L’UE vient d’échouer à trouver un accord pour prêter à l’Ukraine les 210 milliards d’euros d’avoirs russes gelés détenus majoritairement par la société Euroclear à Bruxelles. A la place, 24 des Etats-membres vont emprunter 90 milliards d’euros pour ensuite les prêter à l’Ukraine. La Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque ont obtenu une exemption pour ne participer au financement de l’effort de guerre ukrainien. Si c’est le Premier ministre belge, Bart De Wever, qui a bloqué cette tentative d’exploiter le capital des avoirs russes (les Européens ont déjà exploité les intérêts de ce capital), Emmanuel Macron, ancien banquier, doit comprendre lui aussi les difficultés qu’une telle expropriation créerait pour le système bancaire.
Qu’est-ce qui se passe en Biélorussie, pays allié de Vladimir Poutine ? Son leader autoritaire, Alexandre Loukachenko, dépend de la Russie pour rester au pouvoir, mais il ressent quand même un besoin de s’afficher comme un dirigeant indépendant. Récemment, il a fait des tentatives pour se rapprocher des Etats-Unis. Pourquoi? Que sait-il au sujet de la machine de guerre de Poutine?
Joyeux Noël et Bonne année !
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