Irina Lankova, de grâce et de feu


Irina Lankova dompte d’une feinte douceur les plus violents compositeurs. Ce fut encore le cas, le 26 mars à Paris, dans une salle Gaveau conquise par les caresses à Schubert, les griffes à Scriabin et une chevauchée parfaitement maîtrisée des préludes Op.23 no. 1-7 de Rachmaninov. Le public n’oubliera pas non plus la création mondiale qu’elle a donnée d’Ostinato Etude Op.66 du déjà très abouti et pourtant encore prometteur compositeur franco-israélien Nimrod Borenstein. Irina Lankova traduit sur le bout des doigts toute la poésie fantastique de Borenstein dont la musicalité tient de l’origine de l’Univers et d’une influence marquée du Sérialisme.

Née en 1977 en Russie, Irina Lankova a étudié avec Irina Temchenko, Irina Naumova et Lev Naumov, le successeur d’un des dieux tutélaires de cette scène, Heinrich Neuhaus. Sur le berceau de la fée, on aura aussi remarqué la présence notable de Vladimir Ashkenazy.

Pour d’autres miracles in vivo, il faudra attendre le 27 avril prochain à Suippes en Champagne ou le 8 mai à Londres… Pour les impatients, on pourra se précipiter sur une discographie déjà importante, « Rachmaninov & Liszt » (2004), « Alexandre Scriabine, from Romantic to Mystic » (2006), « Chopin » (2008), « Schubert. The Journey »(2012), et Schubert « Piano works » (2013), en attendant — vite par pitié — la sortie, cette année, de sa nouvelle collaboration avec la violoniste russe Tatiana Samouil.



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