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Timothée Chalamet est leur nouveau gen(d)re idéal

Transactivisme: les femmes et les enfants d’abord!


Timothée Chalamet est leur nouveau gen(d)re idéal
L'acteur franco-américain Timothee Chalamet, Vénise, septembre 2022 © Laurent Vu/SIPA

Une coterie de militants de la «théorie du genre», de sociologues et de journalistes impose son agenda dans les médias. Cela ne posait pas franchement un problème, tant que leurs délires ne s’en prenaient pas aux plus jeunes.


La crise institutionnelle ? Les retraites ? Les fins de mois ? Les impôts ? Le coût de la vie ? La guerre d’Ukraine ? Le ramassage des poubelles dans la capitale ? Pour une minorité particulièrement active d’individus, ces sujets qui préoccupent considérablement leurs concitoyens arrivent au second plan. Leur projet est de redéfinir les rapports qu’entretiennent les hommes et les femmes au travers de la destruction du sexe biologique tel que communément et naturellement entendu depuis que le monde est monde. Ils auraient tort de se priver tant l’attention médiatique qui leur est offerte a fait de ce qui a longtemps été cantonné aux marges de la société un véritable phénomène de société.

Caprices délirants contre la biologie

De fait, pas un jour ne semble pouvoir s’écouler sans qu’une mère de famille exhibe son fils en robe ou qu’un sportif de sexe biologique masculin ne gagne des compétitions dans les catégories féminines. Certains médias, notamment américains, mais pas uniquement, se sont d’ailleurs trouvé une niche prospère en mettant en scène les états d’âmes des transsexuels et autres « xénogenres » qui entendent former une nouvelle humanité, libérée des carcans des normes socialement construites et même de cette biologie décidément trop têtue pour céder à leurs caprices. Le langage est d’ailleurs remodelé sciemment, devant se plier face à l’irréalité qui tient lieu de nouvelle norme.

A relire: Marguerite Stern et Dora Moutot: «Le féminisme actuel a été parasité par l’idéologie transgenre et queer»

Les groupes les plus mis en danger par cette idéologie qui veut opérer une révolution culturelle sont les femmes et les enfants. Ou, devrait-on dire, les « femelles » et les « mâles et femelles impubères » puisque comme l’a assez bien expliqué Dora Moutot, les transsexuels sont capables de très sérieusement expliquer, et même de faire croire à des politiciens aussi lâches que terrorisés, qu’un « pénis de femme » serait un sexe féminin. Le délire est même poussé très loin par la communauté trans qui considère que le rejet d’un homme biologique, c’est-à-dire un mâle, vêtu en femme, par un autre homme hétérosexuel pourrait être perçu comme une forme de « discrimination ». Même polie, une réponse négative suscite le courroux vengeur de ces petits êtres narcissiques persuadés que la terre tourne autour de leur slip kangourou féminin. Aggressively Trans sur Twitter : « Plus la patience de vous expliquer que vos « préférences » ça reste de la discrimination. Et que tous les gentils mots autour ne cachent pas votre transphobie. »

Face à cette concurrence, les femmes, authentiques et véritables telles que Mère Nature les a conçues, se trouvent démunies. Dans la pratique sportive, des hommes travestis peuvent participer aux compétitions en se contentant de déclarer appartenir au sexe qui n’est pas celui de leur naissance, tout simplement parce qu’ils l’ont décidé. Bien évidemment, ils remportent les compétitions et écrasent la concurrence. Des pervers souffrant de paraphilies, dysmorphophobies et parfois psychoses, réclament d’être emprisonnés avec les femmes, tout en se disant « lesbiennes », à l’image de ce vieillard aux faux airs de Francis Heaulme récemment mis en avant par la Radio Télévision Suisse.

Ils peuvent même truquer le jeu de la « parité » politique !

Si la France commence à appréhender le phénomène, il est déjà bien installé aux Etats-Unis où un certain Dylan Mulvaney, qui s’est fait connaitre sur Tik Tok avec sa série de vidéos 100 day of being a girl, peut s’habiller en petite écolière japonaise – ce qui est le signe manifeste d’une profonde perversion – et être invité par Joe Biden à la Maison Blanche en tant que femme « comme les autres ». Chez nous, un transsexuel prostitué s’est récemment invité à la Mairie de Paris pour y tourner un film pornographique. Ce membre du STRASS qui milite pour la reconnaissance des travailleurs sexuels et des transsexuels a été invité par Anne Hidalgo, feuille morte dont l’ambition est d’être dans le vent…

Un phénomène marginal, désormais dans les médias matin, midi et soir

Encore s’agit-il ici toutefois toujours d’adultes consentants… De fait, le danger majeur de ce mouvement concerne les enfants. Alors qu’un mineur ne peut pas plus voter que boire une bière, du moins théoriquement, des irresponsables supposent qu’un enfant de 12 ans qui n’a pas fait sa puberté peut choisir son sexe. Mère d’une fillette de 12 ans, Sixtine a alerté les médias parce que son enfant qu’elle considère être un garçon comme les autres en tant que « garçon trans » a dû dormir avec celles de son sexe lors d’une colonie de vacances. Cette mère a-t-elle conscience de la maltraitance qu’elle inflige à son enfant ? Un enfant ne peut pas choisir son sexe, il doit malheureusement composer avec celui que la génétique lui a donné.


Quant à la question du genre, que ces gens entendent distinguer du sexe biologique – ce qui est exact mais sans objet en l’espèce -, elle ne doit pas plus conduire à des opérations lourdes sur des mineurs qu’à des accommodements dans la sphère publique, mais relever du ressort de la pédopsychiatrie. Il est assez consternant de s’apercevoir que les partisans de la théorie du genre, obnubilés par leurs petites personnes, ont fini par rejoindre l’Iran des Ayatollahs où le seul moyen pour les homosexuels de survivre est de se faire opérer et d’appartenir à l’autre sexe – les croyances shiites faisant une place spécifique aux âmes perdues et au troisième sexe. Personne ne dit d’ailleurs que le transsexualisme authentique n’existe pas, mais il ne saurait en être question quotidiennement dans les médias, s’agissant d’un phénomène en réalité très marginal.

A lire ensuite, Jeremy Stubbs: Jeux d’enfants

Le transactivisme déteint sur tous les aspects de la société. Dans un entretien pour France Culture très commenté sur la toile, Aline-Laurent Mayard affirmait du haut de son autorité d’ « autrice spécialiste du genre » que les jeunes acteurs tels que Timothée Chalamet étaient en train de « réinventer la masculinité ». Visiblement, la virilité assumée d’un Brad Pitt ne lui sied guère, comme si les hommes ne pouvaient plus être qu’indéfinis et les femmes androgynes. Savent-ils qu’il y a toujours eu des éphèbes et des hommes poilus ? Que l’éternel féminin fait de la place aux garçonnes, aux Amazones et aux femmes fatales ? Que des femmes préféreront toujours Sean Connery à James Dean et d’autres Serge Gainsbourg à Alain Delon ? Que des hommes auront plus d’attirance pour Audrey Hepburn que pour Monica Bellucci ? Tout existe, tout est possible, mais pour une petite coterie de sociopathes inadaptés, il faudrait rééduquer à toute force les enfants qu’on estime trop immatures pour choisir leurs propres jouets mais déjà suffisamment adultes pour commander un nouveau sexe. Les femmes et les enfants d’abord !

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Gabriel Robin est journaliste rédacteur en chef des pages société de L'Incorrect et essayiste ("Le Non Du Peuple", éditions du Cerf 2019). Il a été collaborateur politique

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