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Daniel Darc, le sulpicien


Il disait que son enfer, c’était ici, sur cette terre, et que la drogue lui permettait sinon de l’affronter, au moins de le supporter. Son voyage en enfer s’est arrêté le 28 février 2013, dans un appartement désert du XIe arrondissement de Paris. On ne pouvait pas imaginer la beauté de cet homme, autrefois, quand on le voyait si fragile, voûté, le corps comme transpercé de traits invisibles, fracturé, douloureux. Il avait surpris tout le monde avec son dernier disque[1. La Taille de mon âme, nov 2011, 16 titres, Sony / Jive Epic.], remarquable, œuvre ultime d’un artiste de variétés radical. On le disait subclaquant, effaré, mais il était revenu apaisé, considérant avec joie l’avenir. Sur scène, récemment, il semblait contempler une lueur cachée. De sa voix tendre d’adolescent, il disait les simples mots des hommes perdus.



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Né à Paris, il n’est pas pressé d’y mourir, mais se livre tout de même à des repérages dans les cimetières (sa préférence va à Charonne). Feint souvent de comprendre, mais n’en tire aucune conclusion. Par ailleurs éditeur-paquageur, traducteur, auteur, amateur, élémenteur.

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