Un magnifique Schnock


Le treizième numéro de Schnock vient de sortir. En couverture (il était temps !), un Belmondo torse-poil, pectoraux en apesanteur, cigare aux lèvres, rigolard, l’air de vous dire : « Je ne fais pas dans l’utile, je fais dans le romanesque ». Joss Beaumont est de retour et il a mangé du Royal Canin. Le commissaire Rosen de la Brigade sauvage n’est pas prêt de le stopper. Bart Cordell a repris la boutique. Les Héritiers de l’acier peuvent aller se rhabiller. Vous l’aurez compris, espionnage et belles châtaignes au menu de cette indispensable revue aux couleurs 70’s et aux senteurs Gitane. Lire Schnock, c’est monter à bord d’une Fiat Supermirafiori, porter un improbable blouson en cuir aux manches détachables et réciter du Audiard sur une musique entêtante d’Ennio Morricone.

Dans cet opus d’hiver, un incorrigible dossier pour tout savoir sur Bébel, interviews de Charlot (Charles Gérard), Lelouch, Bedos, Françoise Brion et Philippe Sarde entre autres, un éclairage sur l’impossible adaptation du Voyage au bout de la nuit, scoumoune du cinéma français, quelques dérapages contrôlés, des cascades héliportées à la Rémy Julienne et une brochette de Belmondettes qui relèguent les James Bond girls au rang de chaisières. Maureen Kerwin et Dany Kogan troubleront votre sommeil du week-end. Mesdames, vous m’avez charmé, positivement charmé !

Mais si Schnock fait la part belle à Jean-Paul, il n’en délaisse pas pour autant les sujets de fond : l’enterrement de Bézu à la Mouffe où tout le monde ne s’éclatait pas à la queuleuleu, les recettes des tubes de Vline Buggy pour le plaisir, Cloclo, Sardou ou Hugues Aufray ne pouvaient se passer de ses talents de parolière, les souvenirs de sa Majesté Brett Sinclair sur le tournage d’Amicalement vôtre, quelques cocktails Molotov lancés gaillardement par Mocky sur ses confrères, un texte piquant de l’ami Arnaud Le Guern sur L’Année des méduses, les souvenirs de pellicule de Claude Nori[1. Dernier ouvrage paru : Un photographe amoureux aux éditions Contrejour.] sur De Niro et même une étude sur les tatouages Malabar. Gonflé, non !

 



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Pour un djihad sexuel
Article suivant Lire ou relire Henri de Kérillis
Journaliste et écrivain. A paraître : "Et maintenant, voici venir un long hiver...", Éditions Héliopoles, 2022

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération