Accueil Brèves L’Europe à la veille du Grand Soir ?

L’Europe à la veille du Grand Soir ?


« On ne peut pas s’attendre à ce que des solutions soient trouvées en un soir ». Angela Merkel ne prend même plus la peine de dissimuler son pessimisme, alors qu’elle s’adresse à son Bundestag en prévision du sommet de ce jour.

Vous le croyiez vraiment, vous, que ledit sommet réglerait quelque chose ? Une première rencontre, dimanche, s’était achevée sur une déferlante de points de suspension. Une rapide conférence de presse introductive du tandem Merkel/Sarkozy n’avait pas suffi à faire oublier l’absence de déclaration finale. Aussi préféra-t-on s’attarder sur le Teddy Bear gentiment offert par Angela à Nicolas pour la naissance de la petite Giulia.

Depuis, c’est un concert de cacophonie. La Grèce est acculée, l’Italie est tancée et son Cavaliere gourmandé entre six yeux par un couple franco-allemand en pleine crise conjugale. Les non-membres de l’Eurozone trépignent, en particulier le Premier ministre britannique David Cameron, qui, ne sachant savourer sa chance, souhaiterait être associé plus étroitement aux discussions des « Dix-sept ». Come on, Mylord ! Si vous aussi, vous vouliez une monnaie crisogène, il fallait entrer au club !

Pendant ce temps là, on avance et on recule, on programme, puis on annule. Les deux sommets de ce soir, celui des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept et celui des membres de la zone euro, sont maintenus. En revanche, le conseil Ecofin qui devait leur servir d’incipit a été pour sa part annulé. Cette réunion des ministres des Finances a été jugée prématurée, dès lors que « certains détails des discussions n’étaient pas encore finalisés ».

Un autre « détail » semble avoir vocation à être approfondi. Angela Merkel vient en effet d’affirmer qu’il faudrait « remédier aux imperfections » de l’Union monétaire. Palsambleu ! Notre monnaie serait-elle mal conçue ? Trop chère ? Mal adaptée à une zone économique beaucoup trop hétérogène ?

En tout cas, la chancelière est formelle : ce sera « maintenant, ou, je le dis, jamais ». On parie cent nouveaux francs que ce ne sera donc… jamais ?



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est blogueuse (L'arène nue)

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