Du vin et des hommes à Ivry


Et c’est parti pour la quatrième édition du salon de printemps de la Cave d’Ivry organisé par l’excellent Paco Mora, du vendredi 23 au dimanche 25 à Ivry. On le remerciera d’être toujours à l’initiative de ce rendez-vous rebelle des buveurs de bonnes choses, loin des foires aux vins dans les supermarchés où les amateurs d’étiquette finissent par avoir mal à la tête à force de sulfites.

Chez Paco, cette année, on boira du naturel comme les autres années. Alors que l’on sera en pleine élection européenne, on pourra ainsi découvrir les vins de notre copain Jean-Christophe Comor, qui fut de la belle aventure souverainiste dans les années 90 avant de renoncer à la politique pour se consacrer à la vigne. Et il faut reconnaître qu’il est aussi généreux et sincère dans sa façon de redonner toute sa grandeur au Carignan avec l’Antidote (ne cherchez pas plus loin l’origine du titre du blog de l’ami Desgouilles) qu’il le fut à l’époque où il jouait le franc-tireur entre les deux rives Seguin-Chevènement.

Mais il ne faudrait pas oublier les autres vignerons présents. Si l’on en juge par ceux dont nous avons déjà eu l’occasion de goûter le travail, tout va être très bon. Par exemple, ne passez pas à côté des vins de Gilles Azzoni, Le Raisin et l’ange. Y aura-t-il, en blanc, sa cuvée Nedjma dont je garde un souvenir ému et dont je me suis toujours demandé si le nom n’était pas donné en hommage au grand roman de Kateb Yacine ?

Hors de nos frontières, on pourra aussi découvrir le malbec argentin de Vincent Wallard. À quatre mains, élaboré fraternellement avec le vigneron Emile Heredia. Précisons pour terminer que non seulement, en ces temps austéritaires, vous oublierez vos soucis avec de tels artistes mais également, une fois les doux effets de l’ivresse franc-tireuse retombés, vous vous apercevrez que votre porte-monnaie n’aura pas plus souffert que votre foie épargné par les effets bénéfiques de la biodynamie.

« Buvez toujours, et ne mourrez jamais. »

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