La pétition lancée par Philippe de Villiers le 7 septembre dépasse le million de signataires. Une majorité silencieuse veut en finir avec l’immigration massive.

La pétition contre l’immigration lancée par Philippe de Villiers dépasse désormais le million de signatures. Le texte réclame un référendum sur la question et parle d’urgence vitale. « L’immigration est la question qui commande toutes les autres. Nous sommes en train de changer de peuplement. Nous sommes en train de changer d’art de vivre. Nous sommes en train de changer de civilisation. Si nous ne faisons rien, c’est la fin de la France » peut-on lire. Juristes et macronistes comme Yaël Braun-Pivet brandissent la Constitution. En effet, il faudrait la réviser ou la torturer pour organiser une telle consultation.
Médias et État de droit contre le vicomte
Les médias progressistes, qui suivaient la pétition contre la loi Duplomb comme le lait sur le feu, n’en ont parlé qu’hier, quand Laurent Wauquiez a annoncé à son tour l’avoir signée. Ils nous expliquent que faute de contrôle, le chiffre n’est pas fiable.
Peu importent le chiffre exact et ces passionnantes questions constitutionnelles. Pour Villiers, qui reste sur le terrain politique, le référendum est le seul moyen de forcer la main du pouvoir exécutif et du Conseil constitutionnel. Ou alors, peut-être faudrait-il élire des gouvernants capables de défier ce fameux Conseil constitutionnel…
A lire aussi, Dominique Labarrière: Ici Londres. Les Anglais parlent aux Français…
Quel que soit le nombre réel des signataires, il y a une certitude : une majorité silencieuse (y compris de gauche) veut en finir avec l’immigration massive – un sujet qui échappe depuis des décennies à la délibération démocratique. Pas par racisme. Parce qu’elle ne veut pas devenir culturellement minoritaire chez elle. Elle ne veut pas voir son cher et vieux pays disparaître. C’est un refus de l’effacement, et aussi un refus de l’islamisation qui fait peur à beaucoup de gens.
Ce phénomène n’est pas seulement français. En effet, on observe un refus européen. C’est le même message qu’ont adressé samedi les 150000 Britanniques qui ont manifesté à Londres dans une marée d’Union Jacks. Un défilé pacifique. Et sans haine. Ceux qui veulent s’intégrer, s’assimiler et aussi travailler sont toujours les bienvenus.
A lire aussi, Jeremy Stubbs: Andrew Norfolk, journaliste de référence
Nous vivons peut-être un point de bascule. Les peuples ne se laissent plus intimider. Ces majorités silencieuses exigent de pouvoir dire la vérité, par exemple que l’immigration incontrôlée a des conséquences en termes de délinquance ou de niveau scolaire. En Grande-Bretagne, des médias et des élus ont caché les viols en masse commis par des gangs pakistanais. Ça, c’est fini. Le camp du bien a perdu la main. Traiter les gens de racistes ne sert plus à rien.
Dans de nombreux pays d’Europe, comme le Danemark, la Suède ou l’Allemagne, les gouvernements, y compris parfois de gauche, ont adopté des politiques restrictives. Pour les autres, le choix est clair : soit ils entendent la colère des électeurs qui ne veulent pas de ces sociétés multiculturelles et multiconflictuelles, soit ils seront balayés. Espérons que ce sera par les urnes.
Cette chronique a été diffusée sur Sud Radio
Retrouvez Elisabeth Lévy dans la matinale de Patrick Roger.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !




