Depuis trente ans, la France vit sous un double mensonge: celui des mots et celui de la facture. Les mots, soigneusement choisis, servent à masquer la réalité des violences. La facture, elle, est toujours présentée au contribuable français, sommé de réparer les dégâts, de financer la paix sociale, et, plus récemment, de payer même pour sa propre criminalisation lorsqu’il ose nommer ce qu’il voit.
Sur les réseaux sociaux, deux slogans très populaires à droite résument cette impasse depuis quelques jours : « Tout le monde sait », quand les élites parlent de « jeunes » ou de « déséquilibrés ». « C’est Nicolas qui paye », quand le contribuable règle la note de ce déni collectif.
La fabrique du « jeune »
En 1997, un rapport des Renseignements Généraux recense 724 meneurs de violences urbaines.
Officiellement, 406 sont « Français ». Mais seuls 48 portent un prénom et un nom de consonance européenne. La grande majorité est issue de l’immigration récente.
Plutôt que de parler d’assimilation, on gomme les origines et on invente un mot magique : « les jeunes ».
D’un coup, tout se confond : le délinquant devient adolescent ordinaire, l’émeute se réduit à un « malaise social ».
Face à ce tour de passe-passe, la réaction populaire est immédiate :
Tout le monde sait.
Les quartiers à l’épreuve des faits
Cette surreprésentation ne date pas d’hier. Entre 1991 et 2000, Lucienne Bui-Trong, spécialiste des violences urbaines au ministère de l’Intérieur, a étudié en détail les « quartiers difficiles ».
Ses constats sont implacables.
En 1993, sur 244 quartiers très difficiles analysés :
• Trois seulement abritaient moins de 10 % d’étrangers,
• 42 en comptaient entre 10 et 15 %,
• 62 en comptaient entre 16 et 25 %,
• et 137 dépassaient 26 %.
À l’inverse, beaucoup de quartiers défavorisés de la « France profonde », marqués par un chômage massif et des conditions de vie plus dramatiques qu’en banlieue parisienne ou lyonnaise, mais sans forte présence étrangère, ne présentent aucune violence urbaine. Même la petite délinquance y est faible.
Dans le Pas-de-Calais, 18 quartiers pourtant classés DSQ (Développement social des quartiers) ne connaissent aucun phénomène d’émeutes.
La différence saute aux yeux : la pauvreté seule n’explique rien.
La jeunesse française de souche est bien présente dans certains phénomènes de bandes, mais reste très nettement minoritaire (5 à 10 %), et surtout cantonnée au hooliganisme dans les stades, pas aux violences de quartier.
A lire ensuite, Elisabeth Lévy: Ces meutes qui ont pourri l’été
La réalité confirmée par la clinique
Quinze ans plus tard, la clinique pédopsychiatrique vient confirmer ce que les chiffres de police laissaient deviner.
En 2012, Maurice Berger, pédopsychiatre reconnu, observe que près de 60 % des enfants pris en charge dans son unité d’hospitalisation à temps complet pour comportements extrêmement violents sont d’origine maghrébine.
Dans un Centre Éducatif Renforcé avec lequel il collabore, dirigé par un Franco-Maghrébin, la proportion atteint même 88 %.
Et ce n’était pas une découverte isolée. Dès 2001, Patrick Huerre, autre pédopsychiatre, avait étudié 52 jeunes reçus en expertise pour viol ou agression sexuelle en réunion : plus de la moitié étaient d’origine maghrébine, la plupart nés en France.
Ces constats, répétés et convergents, dessinent une même constante.
Mais le discours officiel continue de s’abriter derrière l’euphémisme.
Kevin, Matteo et les supporters anglais
En 2023, après la mort de Nahel, la France connaît une vague d’émeutes d’une ampleur inédite. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, insiste alors sur la présence de « Kevin » et de « Matteo » parmi les interpellés. Message implicite : la violence serait universelle, elle n’aurait pas d’origine particulière. Un an plus tôt, il avait déjà usé de la même méthode lors du chaos du Stade de France : il accusa les supporters anglais d’avoir provoqué les incidents.
Les images et témoignages ont vite démontré le contraire. Plus tard, M. Darmanin dut admettre son erreur, provoquant une crise diplomatique avec le Royaume-Uni.
Toujours la même logique : désigner des coupables neutres, effacer la question de l’origine, maintenir la fiction républicaine.
Mais face aux vidéos, aux récits, aux réalités vécues, la réaction reste la même :
Tout le monde sait.
Les politiques de l’aveuglement
Pendant ce temps, les gouvernements multiplient les dispositifs : ZEP, emplois-jeunes, politique de la ville. Des milliards d’euros sont investis pour acheter la paix sociale. Mais les causes culturelles ne sont jamais nommées. Résultat : les symptômes s’aggravent. Les émeutes reviennent, plus violentes, plus destructrices.
Ce ne sont pas les émeutiers qui payent. Ni leurs familles. Ni leurs quartiers. C’est toujours le contribuable.
Du tribalisme au double pouvoir : imam et caïd
Dans ce terreau prospère une logique importée : le tribalisme, où prévaut la loi du clan. De là naissent deux dynamiques complémentaires :
• l’islam politique, qui transforme le clan en communauté religieuse,
• les narco-caïds, qui assoient leur pouvoir sur cette base familiale et communautaire.
Le caïd n’est pas seulement un trafiquant. Il agit comme le chef d’un réseau social parallèle : il finance des commerces communautaires, prête de l’argent, offre des fournitures scolaires, installe l’été de grandes piscines pour les enfants. Il apparaît comme un « grand frère » protecteur, mais en réalité il achète loyautés et dettes, verrouille le quartier par la peur.
Face à lui, l’imam militant prêche la rigueur religieuse, recrée la communauté autour de la mosquée. Rivaux en apparence, ils se rejoignent souvent : l’un blanchit son image en finançant, l’autre ferme les yeux sur le trafic. Et l’État ? Absent. Ou présent seulement pour arroser d’argent les associations, rénover les barres d’immeubles, fermer les yeux sur l’islamisme et sur les trafics.
Encore une fois :
C’est Nicolas qui paye.
A lire aussi, Pierre Vermeren: Paumé comme un jeune en France
Le tapis rouge de la faiblesse républicaine
Le pouvoir républicain croit incarner la tolérance et la pédagogie. Mais pour ceux qui viennent de sociétés marquées par le rapport de force, cette douceur n’est pas perçue comme de la générosité : elle est perçue comme de la faiblesse. Là où seule la fermeté impose le respect, la République déroule un tapis rouge victimaire : subventions, excuses, compassion. Là où il faudrait une réponse judiciaire et pénale claire, elle oppose le laxisme.
Résultat : loin d’apaiser, ce climat incite les islamistes et les caïds à aller toujours plus loin.
La boucle est bouclée : médias, justice, politiques
Mais le système ne se contente pas d’acheter la paix sociale. Il criminalise ceux qui osent parler. Les médias publics — France Télévisions, France Inter, Arte — traquent la parole jugée « déviante ». Les associations antiracistes, subventionnées, se portent partie civile. Et la 17ᵉ chambre correctionnelle condamne le citoyen qui n’a fait que dire ce que tout le monde voit. Pendant ce temps, les caïds et les islamistes prospèrent. Ils sont présentés comme des victimes, par une partie de la justice, par certains médias, et même par des politiques. De la France Insoumise à une partie de la Macronie, le récit est identique : le délinquant serait avant tout la victime d’une France raciste et coloniale.
Tout fonctionne à l’envers : Les violents deviennent victimes. Les victimes deviennent coupables. Et c’est encore Nicolas qui paie.
Conclusion : la double formule populaire
Le système tourne en boucle sur lui-même : L’État masque. Les médias relaient. Les associations dénoncent. La justice condamne. Les politiques excusent. Et Nicolas paie — pour tout. Tout le monde sait. C’est toujours Nicolas qui paye.
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