Accueil Brèves Leonarda, la Loi et l’Ordre

Leonarda, la Loi et l’Ordre


Après l’allocution solennelle de samedi sur l’affaire Leonarda, le président semble faire l’unanimité, mais contre lui, et en plus sur des bases radicalement opposées.

À droite, la réaction de Copé est emblématique. Pour le boss de l’UMP, le président a porté un « coup terrible à l’autorité de l’État » et s’est « ravalé au rang du chef du PS » courant après « une synthèse introuvable entre les courants de la gauche ».

À preuve de cette impossibilité d’une synthèse, les réactions très remontées de nombre d’élus PS, de toute une myriade d’associations satellites, du PC des Verts etc. Mais la réaction la plus vive a été celle du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon : « La jeune collégienne est sommée par le Président de la République de choisir entre vivre en famille (5 frères et sœurs et ses parents) ou revenir seule en France poursuivre ses études. C’est d’une cruauté abjecte. »

Ce chœur rudement polyphonique ravira tant les partisans de la diversité (au sens d’avant) que les fans des ensembles folkloriques corses, bulgares, papistes, etc.

Moi, ce maelstrom m’a immédiatement rappelé un épisode de la fabuleuse série Law & Order (New York Police Judiciaire). Jack McCoy l’intègre assistant du District Attorney de Manhattan et l’avocat retors d’un criminel s’affrontent sur un point de droit. Ils portent leur querelle devant le juge de l’affaire, un vieux magistrat rusé aussi sourcilleux sur les abus de droit que les entorses à la constitution. Et la décision qu’il prend finalement mécontente à donf’ ses deux solliciteurs.

Commentaire du juge, très content de lui : « Quand les parties adverses sortent toutes les deux furieuses de mon bureau, je sais que j’ai pris la bonne décision. »

 



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Hollande et l’affaire Leonarda : demi-mesure, flop total !
Article suivant Prison : Opération portes ouvertes
De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération