Grèce: le gauchisme, maladie sénile du communisme


Grèce: le gauchisme, maladie sénile du communisme

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Lorsque Tsipras paraît le cercle de famille/ applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille / fait briller tous les yeux. Il y a beaucoup de Victor Hugo aujourd’hui en France. Ils sont néanmoins partagés. Certains préfèrent en effet un autre poème de notre barde national. Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus. Je veux de la poudre et des balles.

Alexis Tsipras, l’heureux homme, a tout eu. Les applaudissements émus, la poudre et les balles. C’est qu’il a gagné haut la main son referendum. Ça lui permettra d’aller à Bruxelles quémander des euros sans renoncer totalement à son programme dont l’essentiel a déjà été mis par lui à la poubelle. C’est pourquoi – nos Victor Hugo n’en soufflent mot – il a viré son ministre de l’Économie que les Européens tenaient pour un inquiétant hurluberlu.

Le peuple grec a parlé, nous disent les démocrates qui n’aiment la démocratie que quand son vent souffle dans le sens qui leur convient. Le peuple ? Il y a, pour nos Victor Hugo, un peuple grec depuis dimanche. Auparavant, quand les Grecs votaient pour le PASOK ou la Nouvelle Démocratie ce beau mot de « peuple » leur était dénié. Il s’agit là d’une AOC strictement contrôlée par un jury au pouvoir souverain. Et lui seul a le droit de dire qui est le peuple. Pas de peuple français quand en 2007 Nicolas Sarkozy est élu Président de la République. Pas de peuple italien quand c’est Berlusconi qui est plébiscité. Pas de peuple américain quand c’est Bush qui est porté à la Maison Blanche.

Nos Victor Hugo sont vieux, très vieux. La limite d’âge ça existe. La date de péremption aussi. En effet, leur gauchisme ressemble beaucoup à une maladie sénile du communisme. Regardons-les : ils avancent en chaise roulante. Et sont dans la recherche pathétique d’un élixir de jouvence. Quand ils étaient jeunes, ils en pinçaient pour le camarade Staline, pour Léon Trotski ou pour Mao. Aujourd’hui ils veulent du neuf. Et en contemplant les ébats des indomptables Evzones, ils retrouvent les irrésistibles félicités du bac à sable de leur enfance.

*Photo: NICOLAS MESSYASZ/SIPA. 00681469_000028.



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est journaliste et essayiste

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