Accueil Brèves La Cour des comptes et EDF : des analyses pas très éclectiques

La Cour des comptes et EDF : des analyses pas très éclectiques


Fichtre, nous voilà-t’y pas revenus au temps de Charles X, où les gazettes étaient priées de ne diffuser que les infos validées par le cabinet de notre bon roi ?

C’est un peu ce qui ressort de la revue de presse des rubriques éco de ce matin, après un bref googlage des trois lettres EDF.

Le Parisien : « EDF : la Cour des comptes épingle les avantages accordés aux salariés ».

20 Minutes : « EDF : La Cour des comptes pointe les avantages des salariés ».

Le Huffington Post : « La Cour des comptes juge EDF trop généreux avec ses salariés ».

L’Express : « EDF : La Cour des comptes pointe les avantages des salariés ».

Le Figaro : « La Cour des comptes épingle les rémunérations chez EDF ».

La Tribune : « Les salariés d’EDF gagnent trop d’après la Cour des comptes ».

Si après tout ça, on n’a pas compris que ces salopards cégétistes monopolistes d’Etat d’EDF bousillent le bilan d’exploitation de l’ex-entreprise publique, c’est qu’on est bouché à l’émeri et nostalgique de la faucille, du marteau et des avantages acquis.

Sauf que , sauf que… C’est un soupçon plus compliqué que ne le laissent accroire les gros titres unanimement pravdatesques de ce matin.

Certes, « les Sages » ont rituellement dénoncé , comme chaque année, ou presque, les salaires des électriciens qui ont selon eux augmenté en moyenne de 3% entre 2005 et 2010 – contre 2,6 % en moyenne dans le reste de l’industrie.

Mais les Experts-Rue Cambon ont sur ce coup-là fait preuve d’un peu plus d’imagination qu’à l’accoutumée, en faisant aussi remarquer que sur la même période, le salaire du PDG avait bondi de 135%, et que le nombre de cadres dirigeants avait augmenté de 30%, avec les incidences qu’on imagine sur la masse salariale.

Mais c’est tellement plus commode de tirer sur le lampiste ou disons de titrer sur « les salariés ».



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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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