Interrogé par Elisabeth Lévy, Alain Finkielkraut revient sur les débats nés au lendemain des attentats de Paris. Alors que la parole semblait se libérer, le gouvernement lui-même reconnaissant les reculs de la laïcité à l’école dans certains territoires perdus de la République, le discours de l’excuse fait son grand retour.
En faisant des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly de simples victimes de l’exclusion, une certaine sociologie ignore les réelles inégalités sociales et le poids de l’islam dans la radicalisation des terroristes.
À contre-courant des déclarations de Manuel Valls sur l' »apartheid, territorial, ethnique, et social » qui fracturerait notre pays, Alain Finkielkraut reprend les mots de Pierre Manent : « Le politiquement correct est la langue de gens qui tremblent à l’idée de ce qui pourrait arriver s’ils arrêtaient de se mentir. »
*Photo : Hannah.
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