Délinquance en col blanc au Mont Blanc


Un fait divers insolite provoque une grande émotion dans la vallée de Chamonix. Un alpiniste de 48 ans, monté dimanche soir 22 juin au refuge du Goûter, situé à 3835 mètres d’altitude pour s’attaquer le lendemain matin au sommet du Mont Blanc, s’aperçoit au réveil qu’on lui a volé ses chaussures.

N’étant pas candidat à l’inscription au livre Guinness des records pour avoir effectué la première ascension du toît de l’Europe en chaussettes, il dut faire appel au peloton de gendarmerie de haute montagne, qui le ramena dans la vallée en hélicoptère. Le coût engendré par ce sauvetage excède de très loin la valeur des pompes subtilisées par une racaille des montagnes !

Cet événement s’est produit quelques jours après l’ouverture du nouveau refuge, une merveille de technologie moderne que tout le massif alpin nous envie. Les tarifs sont à l’avenant : passer une nuit dans un dortoir confortable de ce palace coûte 70 €, ronflements et odeur de pieds compris…

Les grimpeurs prolétaires, qui avaient coutume de planter leur tente aux abords de l’ancien refuge se sont vus, tels de vulgaires Roms, interdits par décret de camping sauvage autour du nouveau. Le voleur de pompes appartient donc au gratin de l’alpinisme, ce qui en dit long sur l’état de notre société !



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