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Dieu aime le sexe


photo : olivcris, Flickr

Mais c’est compter sans notre « dua » de choc, Caroline et Fiammetta[1. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, militantes pro-choix mais surtout antireligieuses sous le vocable d’anti-extrémistes], qui, avec l’aide active d’Act Up et apparentés, prônent désormais une société où il n’y aurait qu’un sexe pour deux. Voire plus de sexe du tout, sous la feuille de vigne du « genre »[2. La théorie du genre (gender) postule que la différenciation sexuelle n’existe que dans les esprits et les législations conservateurs : rien n’est naturel, tout est culturel, et c’est à chacun qu’il appartient de décider, en définitive, de son sexe comme de sa sexualité], promu aujourd’hui enseignement biologique (sic) obligatoire pour nos lycéens de première. Le moment est choisi : ne sont-ils pas en pleine construction de leur identité sexuelle et affective? Et qui dit genre dit transgenre ! Ce n’est pas une broutille « culturelle » comme l’absence de pénis qui devrait empêcher une femme – pardon, un être désigné comme telle par une « loi naturelle » totalitaire – de se sentir pleinement homme. À la société de prendre en charge les éventuels frais chirurgicaux…[access capability= »lire_inedits »]

Et Dieu créa l’orgasme

La preuve que Dieu aime le sexe, tous les sexes, c’est qu’Il les a assortis d’un attribut réjouissant : le plaisir ! Et ce n’est pas une Frigide comme moi qui s’en plaindra. Mais que dis-je, plaisir ? Dans son infinie bonté, l’Éternel a glorifié la relation sexuelle en lui donnant un climax : l’orgasme. Vous savez, cette « ivresse, (ce) dépassement de la raison provenant d’une « folie divine » qui arrache l’homme à la finitude de son existence et qui, dans cet être bouleversé par une puissance divine, lui permet de faire l’expérience de la plus haute béatitude ». Cette définition de l’extase sexuelle, ce n’est pas moi qui la donne mais le saint pape Benoît XVI dans sa magnifique encyclique que je vous recommande pour pimenter vos folles nuits d’été : Deus Caritas Est, Dieu est Amour.

Et au fait, comment on faisait l’amour avant la Création du monde ? Aucun doute, c’est bien Dieu qui a créé la sexualité. On l’appelait même Éros avant la Révélation. Dieu aime le sexe parce que Dieu est Amour absolu : celui qui se donne totalement et ne déçoit jamais. Une sorte d’Agapè, quoi, sans lequel l’ivresse du seul Éros, l’amour-passion, est à l’image de notre nature : éphémère, dérisoire et mortelle.

Elle est pas belle, la vie éternelle ?

Dieu, dans son amour inconditionnel pour ses créatures − même Michel Onfray − nous appelle tous à l’Extase absolue, l’Ivresse infinie, l’Orgasme éternel, qui ne rejette pas mais dépasse et transcende la pesanteur déprimante des corps. C’est simple, il suffit de vivre « collés » à Dieu, dès aujourd’hui et pour l’éternité. Oui, nous vivrons au Ciel dans une infinie Béatitude, sans désir frustré, amours déçues ni misère physique : en union fusionnelle et éternelle avec notre Créateur aimant. Elle est pas belle, la vie éternelle ? Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle a déjà commencé !

Alors, mes agneaux, à quoi bon s’infliger tous ces exercices compulsifs d’excitation bucco ou naso-génitale qui sont de mise aujourd’hui, dans l’angoisse fébrile de la performance physique ? Au diable, si j’ose dire, les accessoires turgescents ou vibrants, capotes, pilules, stérilets, sex-toys et lingeries (hors de prix, en plus !), si ce n’est pour finir sur le flanc, dans le vide affectif, la souffrance ou la séropositivité…
Sans parler, pour les gens concernés, du risque de voir leur couple brisé, leur famille re-décomposée ou, tout simplement, la présidence de la République leur échapper.
Avec Dieu, 100% gratuit, 100% fiable et 100% réussi. Le pied, quoi!

Les portes du Ciel ne sont jamais fermées

La religion de l’Incarnation n’interdit rien et aime tous ses enfants, corps et âme, contrairement aux ragots d’une tenace exégèse athée. L’Église recommande seulement à ceux qui veulent bien l’écouter la fidélité dans le couple marié comme forme sublime et supérieure de l’Amour vrai, et à défaut de mariage, la continence. Mais elle laisse l’homme et la femme libres de « pécher », comme on dit chez nous, mais aussi de se relever. C’est même cela le cœur du message : nous pouvons à tout instant choisir de revenir dans la communion de l’amour à Dieu : nous y serons toujours bien accueillis !

Le Christ n’est pas un « garçon facile »…

Quid, en attendant, de tous ceux qui n’arrivent pas à rester fidèles dans le mariage ou continents hors mariage – la majorité d’hier comme d’aujourd’hui ? C’est simple. S’ils ne croient pas au Christ, rien ne les empêche d’aller baiser sous capote en multipartenariat sans état d’âme. Jusqu’au jour où ils se rendront compte qu’eux aussi en ont une, qui est en danger de mort.
Quant aux autres, tous ceux qui le souhaitent, ils sont accueillis avec tous leurs péchés dans l’Église – sinon elle serait vide depuis longtemps, selon la formule de Mgr Vingt-Trois, interviewé ici-même[3. « Si les pécheurs étaient exclus de l’Église, il n’y aurait plus d’Église ! », Entretien avec Mgr André Vingt-Trois, Basile de Koch et Paulina Dalmayer, Causeur Magazine n°30, décembre 2010]. Mais pour se « réconcilier » avec Dieu, il leur faudra faire appel au sacrement éponyme (ex-« confession ») et mettre leurs actes en harmonie avec leur foi autant qu’humainement possible et avec l’aide non négligeable du Saint-Esprit.
Alors, et alors seulement, ils pourront communier pleinement à l’Amour divin[4. Sinon, je recommande de prendre la queue pour la Communion comme tout le monde, et d’aller au plus près du corps du Christ, les bras humblement croisés sur la poitrine, pour L’aimer chastement et Le désirer pleinement au prochain rendez-vous !]. L’Eucharistie est une fusion corporelle avec le Christ, et Lui, vous le connaissez, ce n’est pas le genre à coucher avec n’importe qui.[/access]

Juillet-août 2011 . N°37 38

Article extrait du Magazine Causeur



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est parodiste et catholique.

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