Certains ont voulu en faire le procès de tous les hommes. D’autres ont estimé qu’il illustrait la nécessité de légiférer sur le « consentement ». Mais, le procès des viols de Mazan demeure le procès particulier d’hommes pervers particuliers, dans une société particulière – la nôtre.
Le 19 décembre 2024, la cour criminelle du Vaucluse a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, un dossier glaçant impliquant Dominique Pelicot et cinquante coaccusés. Dominique Pelicot, principal accusé, a été condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour viols aggravés sur son épouse, Gisèle. Pendant une décennie, il l’a droguée et livrée à des dizaines d’hommes. Sa condamnation, assortie de deux tiers de peine de sûreté, garantit qu’il purgera au moins 13 ans avant tout aménagement de peine. Les cinquante autres accusés ont également été reconnus coupables, écopant de peines allant de trois à 15 ans de prison, en fonction de leur degré d’implication.
Tous coupables ou tous malades ?
Ce procès a mis en lumière une réalité de plus en plus évoquée : la banalité du mal. Parmi les accusés, des
