Début juillet en Allemagne, Büren (Rhénanie-du-Nord–Westphalie) a lancé une campagne de sensibilisation contre le harcèlement sexuel dans sa piscine municipale, nommée « Été-soleil-sécurité ». Visant à protéger les jeunes baigneurs, elle a suscité une polémique en raison d’une affiche controversée : une femme blanche, rousse et en surpoids, posant la main sur les fesses d’un jeune garçon noir amputé d’une jambe. Ce visuel, jugé « absurde » et éloigné des réalités statistiques, a provoqué un tollé.
L’été commence fort à Büren. Pour sensibiliser les baigneurs aux gestes déplacés, la mairie a lancé une campagne intitulée « Été-soleil-sécurité » dans sa piscine municipale. Le message, en soi, semblait limpide : « Stop ! Les attouchements sont interdits ! », « Personne n’a le droit de te toucher sans ton consentement ». Pour faire passer la pilule, une mascotte toute mignonne — la tortue Tiki — invitait les enfants à signaler tout comportement douteux. Jusque-là, rien à redire.
Sauf que. L’une des affiches a fait grincer des dents. Et pas qu’un peu. On y voit une femme blanche, rousse et en surpoids toucher les fesses d’un garçon noir, handicapé, porteur d’une prothèse de jambe. Une scène censée illustrer une situation de harcèlement… mais qui, pour beaucoup, tient davantage du fantasme que de la prévention efficace. Car les chiffres, eux, racontent une autre histoire. En 2024, le Bundeskriminalamt, la police criminelle fédérale, a recensé 423 agressions sexuelles dans les piscines allemandes. Parmi les 367 auteurs identifiés, environ 65 % étaient non-Allemands. Autrement dit, dans la vraie vie, les profils d’agresseurs ne ressemblent pas franchement à ceux des campagnes d’affichage.
Et comme si ça ne suffisait pas, le timing n’a rien arrangé. Quelques jours avant le lancement de la campagne, le 22 juin, une affaire a choqué tout le pays : neuf jeunes filles, âgées de 11 à 17 ans, ont été victimes d’attouchements dans une piscine de Gelnhausen, en Hesse. Les suspects ? Quatre réfugiés syriens. Dans ce climat tendu, la campagne de Büren a été perçue par certains comme un geste de communication politiquement correct, visant à détourner l’attention des profils réels des agresseurs pour promouvoir une image « inclusive ».
Agressions sexuelles dans les piscines allemandes : la vague qui inquiète
En Allemagne, les piscines publiques, autrefois synonymes de rires d’enfants et de bronzage, sont devenues le thermomètre d’un pays en surchauffe migratoire. Loin de l’insouciance des plongeons estivaux, ces lieux de détente familiale tournent au cauchemar, saison après saison. Dès 2016, des villes comme Bornheim et Zwickau avaient tiré la sonnette d’alarme, interdisant l’accès aux piscines à certains demandeurs d’asile après une série de plaintes pour harcèlement, attouchements, masturbation dans les jacuzzis ou intrusions dans les vestiaires féminins. Dix ans plus tard, la marée n’est toujours pas redescendue.
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Rien que cette année, dans la piscine de Hof, en Bavière, deux Syriens ont été accusés d’avoir agressé une fillette de 12 ans, la maintenant sous l’eau pendant qu’ils la touchaient. Dans la piscine de Babenhausen, en Hesse, un Roumain de 31 ans, visiblement plus proche du coma éthylique que du plongeon, a été arrêté après avoir molesté trois fillettes de 10 ans. Son taux d’alcoolémie ? 4,21. Les cas s’enchaînent, et l’accumulation finit par dessiner une tendance. En 2023, dans une piscine de Stuttgart, un Syrien de 23 ans a agressé sept adolescentes. En 2021, à Kaufbeuren, six adolescents « à la peau foncée » – toujours non identifiés – auraient agressé trois filles de 12 ans dans les bassins.
Alors qu’une partie des médias évite soigneusement le sujet, les chiffres, eux, parlent d’eux-mêmes. En 2024, la police criminelle de Hesse a enregistré 74 cas de violences sexuelles dans les piscines, un chiffre en nette augmentation par rapport à l’année précédente. Dans 60 % de ces cas, les suspects n’étaient pas nés en Allemagne. Par ailleurs, cette année, dix plaintes pour harcèlement sexuel ont été signalées dans la seule piscine de Cologne.
Réactions médiatiques : entre indignation et satire
Dans la presse, Die Welt et Bild ont relayé une opinion publique indignée, dénonçant une « réécriture idéologique » du réel. Junge Freiheit — le pendant germanique de Causeur — ne manque pas d’ironie : « Le migrant du dessin est censé boiter jusqu’au maître-nageur sensibilisé à la tortue Tiki, après avoir réussi à échapper à la grosse Allemande. » Le journal en profite pour rappeler que, dans des piscines extérieures à Berlin, Munich ou Hambourg, des panneaux en arabe avaient déjà été installés pour tenter de dissuader les agressions sexuelles[1] — sans le moindre succès.

La CDU, de son côté, affiche ses divisions. Manfred Pentz (CDU), ministre des Affaires européennes de la Hesse, dénonce une campagne « qui ne peut être qu’une mauvaise blague », allant jusqu’à parler d’« insulte pour les victimes ». Même son de cloche chez le policier Manuel Ostermann (CDU), déjà cité ici pour son essai sans concession : « Les agresseurs sont des hommes, majoritairement issus des principaux pays d’origine des demandeurs d’asile. Ne pas les nommer, c’est trahir les victimes. » À l’opposé, le maire de Büren, Burkhard Schwuchow (CDU), a d’abord soutenu fermement la campagne : « Nous avons la responsabilité de protéger les enfants », clamait-il. Mais face au tollé, il a vite changé de ton, affirmant que les visuels visaient à « représenter la diversité et éviter délibérément les stéréotypes ». Avant de conclure, penaud : « Si nous avons pu donner une autre impression, nous vous prions de nous en excuser. » À ce jour, il continue de refuser de révéler les chiffres et les origines des véritables auteurs des agressions survenues dans la piscine de Büren.
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Le SPD s’est retranché derrière une posture prudente, concédant une « maladresse » dans le choix des visuels, sans s’aventurer plus loin. Il faut dire qu’à Gelnhausen, le maire Christian Litzinger (SPD) avait déjà suscité la polémique en attribuant les agressions commises par les quatre Syriens à la « canicule » — une explication jugée aussi légère que déplacée. Tentant de rattraper le tir, Susanne Turlach, présidente du SPD local, avait recentré le débat sur le genre des agresseurs plutôt que leur origine : « Il s’agit de violences sexuelles perpétrées par des hommes contre des femmes », avait-t-elle affirmé. Une déclaration qui n’a pas échappé aux critiques non plus.
Alice Weidel, cheffe de l’AfD, s’est gardée de commenter directement la campagne de prévention contre les attouchements sexuels à Büren. Mais elle n’en a pas moins dénoncé, à plusieurs reprises, la « dégradation de l’ordre public » dans les espaces publics, piscines municipales en tête. Pour elle, ces incidents ne sont rien d’autre que le symptôme d’un « échec de l’État » imputable à une politique migratoire laxiste. Sur X, des cadres locaux de l’AfD, comme Jan Grusdas (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), ont fustigé une affiche « ridicule et irréaliste », dénonçant un « gaspillage manifeste de l’argent des contribuables ».
Au fond, la campagne de Büren trahit une impuissance sidérante : comment protéger nos enfants si l’on refuse obstinément de nommer les faits et les responsabilités ? L’Allemagne, prisonnière d’un système vicié par le wokisme et une xénophilie béate, s’enlise dans une autocensure tragique. Cette langue de bois, gorgée de bien-pensance, asphyxie le débat public et abandonne la sécurité des citoyens à une idéologie hors sol. Jusqu’à quand cette hypocrisie dominera-t-elle la parole publique outre-Rhin ? Et combien de femmes et d’enfants devront encore être victimes de ce déni woke, qui érige l’aveuglement en rempart pour les coupables ?
[1] https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2025/haben-sie-tiki-gesehen/




