Malgré les obstacles ayant failli mettre fin à la carrière du singulier cinéaste, la sortie de Mektoub, My Love: canto due demain marque un retour réjouissant de son cinéma vibrant, sensuel et sensible.
On n’y croyait plus. On pensait que les diverses accusations portées contre le cinéaste Abdellatif Kechiche (La Graine et le Mulet, La Vie d’Adèle…) avaient définitivement eu raison de lui et de son cinéma. Il était devenu l’une des bêtes noires des ultra-féministes du milieu artistique, devant répondre aussi bien de son attitude sur les plateaux de tournage que du prétendu sexisme de ses films. Jusqu’à provoquer d’ailleurs chez lui un AVC aux lourdes séquelles. On se réjouit d’autant plus d’assister à la sortie de son nouvel opus, Mektoub, My Love: canto due, deuxième volet d’une trilogie sur la jeunesse, qu’un formidable intermède entre les deux premiers films (intitulé comme il se doit Intermezzo) était passé à la trappe, pour d’obscures raisons musicales et une véritable censure artistique. Ne boudons pas notre plaisir de retrouver l’allant et l’énergie du cinéma de Kechiche toujours prompt à filmer les âmes, les corps et les cœurs de personnages à la fois singuliers et familiers.
2h 14m



