Ça par exemple! Dans son nouveau parti, Zarah Sultana est confrontée à des tensions internes dues à des divisions idéologiques – doux euphémisme – et à un mystérieux sexisme de ses collègues masculins.
Jeremy Corbyn, le frère d’armes de Jean-Luc Mélenchon en islamo-gauchisme, vient de subir un revers dans sa création d’un nouveau parti destiné à porter cette idéologie socialiste aux relents antisémites. Rappelons que Corbyn, député depuis quarante-deux ans, a été le chef des travaillistes entre 2015 et 2020. Démissionnaire après la défaite humiliante du parti en 2019, il est suspendu par le nouveau leader, Keir Starmer, parce qu’il aurait encouragé une atmosphère de judéophobie décomplexée.
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Annonçant qu’il se présentera comme indépendant lors des élections de 2024, il est expulsé du parti. Il forme ensuite une « alliance indépendante » avec quatre autres députés, tous des hommes musulmans élus sur un programme pro-Gaza. En juillet 2025 une nouvelle recrue permet de transformer cette affiliation en parti politique. Il s’agit de Zarah Sultana, 31 ans, musulmane d’ascendance pakistanaise, élue députée travailliste en 2019 et de nouveau en 2024. Suspendue du parti en juillet 2024 pour avoir voté contre le gouvernement de Starmer, elle démissionne un an plus tard et entre en négociations avec Corbyn. Mais quand elle annonce le lancement d’un nouveau parti au nom provisoire de « Your Party », l’entourage de Corbyn l’accuse de prendre une initiative prématurée. Your Party est néanmoins lancé peu après avec les deux élus comme cofondateurs. Pourtant, des fissures refont surface en septembre, quand Sultana lance une invitation en ligne pour recruter des adhérents. Des cadres du parti l’accusent de prendre encore une initiative personnelle et tentent d’annuler l’opération. Des militants favorables à Sultana ripostent en exigeant l’élection d’un comité directeur.
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Cependant les désaccords ne portent pas que sur le modèle de fonctionnement. Le transgenrisme, fer de lance progressiste, ne plaît pas aux musulmans conservateurs, tandis que Sultana n’avait pas compté avec le masculinisme de ses coreligionnaires. Elle se prétend marginalisée par ses collègues qu’elle accuse de former un « club pour garçons sexiste ». Islam et gauchisme ne font pas toujours bon ménage.





