Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron n’aiment pas le peuple quand il est trop français. Face aux angoisses existentielles des autochtones, tous deux ont le même réflexe pavlovien: ils accusent ces indigènes d’«extrême droite».
Leur divorce est un simulacre. Jean-Luc Mélenchon reste l’allié utile d’Emmanuel Macron. Une preuve : le sabotage du mouvement antigouvernemental du 10 septembre (« Bloquons tout ! ») est venu du leader de LFI. C’est Mélenchon qui a fait de cette protestation populaire, détournée par l’extrême gauche insurrectionnelle, un échec (175 000 manifestants dans toute la France) dont s’est félicité le pouvoir. Macron a pu dire merci à Mélenchon. C’est aussi avec le soutien du leader LFI que le « front républicain » fit obstacle à la dynamique du RN lors des législatives de 2024. Les deux hommes partagent la même vision d’une société postnationale ouverte à l’immigration musulmane et à la cause gazaouie. Le 10 septembre flottaient partout les drapeaux palestiniens.
Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron n’aiment pas le peuple quand il est trop français. Tous deux ont, face aux angoisses existentielles des autochtones, le même réflexe pavlovien : ils accusent ces indigènes d’« extrême droite ». Ce sectarisme amène l’intolérance. Elle met en danger les porte-voix des « Oubliés », comme CNews ou Europe 1. Le fascisme est chez les militants de LFI et son chef non élu. Pour eux, la démocratie n’est plus le cadre de leurs revendications. Les guérillas urbaines et la terreur deviennent des moyens admissibles. Cette dérive est partagée par l’islam révolutionnaire : ce totalitarisme assume son alliance avec la gauche perdue pour espérer imposer la charia sous couvert de marxisme. Dans cet univers paranoïaque, la violence a remplacé la réflexion.
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L’assassinat de Charlie Kirk, 31 ans, influenceur pro-Trump tué par balle le 10 septembre sur un campus américain lors d’un de ses débats avec ses contradicteurs, n’a pas ému les humanistes autoproclamés. La minute de silence demandée au Parlement européen a été perturbée par la gauche et le centre. En France, le profil « antifasciste » du meurtrier, qui vivait en couple avec un transsexuel, a été gommé par les faussaires à cartes de presse. Ils ont voulu faire passer le tueur pour un conservateur trumpiste. Kirk invitait ses contradicteurs à venir débattre : « Prove me wrong » (« Prouvez-moi que j’ai tort ») était son slogan. La gauche l’a présenté comme un faiseur de haine.
Dans Le Spectateur engagé (1981), Raymond Aron regrettait, déjà à l’époque, la fin des confrontations d’idées entre éditorialistes au profit « des monologues et des injures ». Il y rappelait que « l’essence du régime soviétique, c’est le refus du dialogue ». Or c’est bien ce refus du dialogue qui a tué Kirk. La crise intellectuelle et morale que traversent la gauche perdue et ses avatars sociaux-démocrates a produit des butors. Ils nazifient les citoyens qui défendent leur patrie face à une mondialisation destructrice des identités nationales. Cette bêtise est semblablement portée par le mélenchonisme et le macronisme. Ces deux mouvements sont proches du même basculement totalitaire.
Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron voient dans les conservateurs un ennemi commun. Or tous deux n’ont rien compris au réveil des peuples et des nations. C’est le rejet de leur monde déraciné qui a mis, pacifiquement, des centaines de milliers de Britanniques dans les rues le 13 septembre. L’« antiracisme », mantra du chef de LFI et du chef de l’État, a révélé son imposture en protégeant l’antisémitisme islamique qui prospère en France. Les deux compères sont récusés par l’histoire. Ils vieilliront ensemble.





