Auriez-vous déjà oublié l’attaque du commissariat de Cavaillon, il y a huit jours ? Notre chroniqueur, qui vit dans une ville soumise au narco-trafic — rappelez-vous Bac Nord —, et base arrière de l’islamisme militant, a des idées un peu trop radicales pour enrayer l’épidémie de règlements de comptes, dont la police est désormais aussi la cible…
Apprenez donc à être un politicien. Les forces de police, dont vous êtes le ministre, ont été attaquées, et c’est par miracle qu’aucun d’entre eux n’est mort brûlé vif. Alors, vous prenez votre plus belle plume, et vous écrivez, solennellement :
« Je voudrais tout d’abord saluer le courage de nos forces de l’ordre confrontées à une violence devenue ordinaire.
« L’Etat ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations parce qu’il constitue une attaque contre nos institutions.
« Dès ce soir la CRS 81 sera envoyée à Cavaillon
