Grèce: Victoire de Pyhrrhus contre Pyhrrhus et vice versa


Dans la forme, les peuples créanciers de la Grèce triomphent de Tsipras dans la mesure où celui-ci est contraint d’accepter leurs demandes en opérant un virage à 180°.

Sur le fond, Tsipras triomphe des peuples créanciers puisqu’il va continuer à recevoir leur manne sans que la Grèce réforme sa culture pré-moderne.

Cette partie dramatique de perdant-perdant est la conséquence et la perpétuation de la faute originelle : l’Europe gave en vain la Grèce d’argent improductif,  parce qu’elle ne lui impose pas un contrôle sur l’usage qu’elle fait de cet argent.

Moralité : il faudra bien choisir entre la souveraineté irresponsable des États et la solidarité responsable entre les peuples de l’Europe.

P.S. : C’est le cas de le dire. On comprend pourquoi Hollande est si complaisant envers son miroir grossissant.



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André Sénik, professeur agrégé de philosophie.

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