À l’occasion de la première édition des prestigieux prix MeTooMedia, l’animatrice Enora Malagré affirme: «Il faut absolument pousser les femmes à prendre des postes à haute responsabilité dans les médias.»
Tout le monde sait que les journaux ne parlent pas assez des violences faites aux femmes. Le 9 octobre, la prestigieuse première édition des prix MeTooMedia s’est tenue à Paris.
Nos militantes néoféministes espéraient redonner du souffle au maccarthysme castrateur qui s’est abattu sur l’Occident depuis l’affaire Weinstein. « Les prix MeTooMedia récompensent les enquêtes approfondies, les récits poignants et les œuvres qui brisent le silence », apprend-on sur le site de l’organisation. La cérémonie entendait ainsi « saluer l’engagement de celles et ceux qui informent, sensibilisent et œuvrent pour une culture plus responsable », selon la présidente Emmanuelle Dancourt, ex-journaliste télé, plaignante dans l’affaire PPDA et autrice d’une lettre ouverte contre Depardieu, adressée à Macron et signée par 7 000 personnes. Depuis, cette consœur s’est reconvertie dans les formations en VSS, et milite notamment pour que les entreprises investissent davantage dans ce domaine – le minimum syndical étant apparemment d’avoir un référent par boîte.
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Giulia Foïs, injustement écartée de France Inter, présidait le jury, entourée d’Enora Malagré, de Lou Trotignon, premier humoriste transgenre, et de Mathilde, chanteuse des tubes Révolution et L’Hymne des femmes. Le prix du meilleur reportage est revenu à Ariane Griessel (France Inter) pour « Violences conjugales : les entendez-vous dans nos campagnes ? » Anouk Grinberg a reçu celui du meilleur livre pour Respect, et Mediapart le prix du jury pour l’ensemble de ses réalisations. Lénaïg Bredoux, responsable éditoriale du pôle « genre et violences sexistes » du journal de Plenel, rappelle que « la presse a longtemps caché les faits concernant les droits des femmes et des minorités ». Mais, se félicite-t-elle, les choses bougent enfin. Enora Malagré tempère : « La place des femmes dans les médias n’a pas vraiment évolué depuis MeToo. On ne compte quasiment aucune femme issue de la diversité à la tête des grandes émissions, à part Karine Le Marchand. » Bonne nouvelle : si les violences faites aux femmes et la culture du viol sont systémiques, nos rebelles pouvaient quand même compter sur le soutien du système : ministères de la Culture, de l’Égalité entre les femmes et les hommes, SNJ, Thalie Santé… etc.
Mais pas question de baisser la garde : la chanteuse Mathilde a arboré toute la soirée un T-shirt proclamant fièrement « Bagarre ».




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