Le chef de l’État évoquait encore en mai dernier la possibilité d’un référendum en cas de blocage législatif
Depuis 2017, Emmanuel Macron cultive un art bien particulier : celui du référendum… virtuel ; start-up nation oblige sans doute. À chaque crise, promesse solennelle : « Les Français auront la parole. » En 2019, face aux gilets jaunes, il envisage un « RIC encadré » – encadré depuis dans les toilettes de l’Élysée. En 2023, il songe à « revitaliser la démocratie directe », sans se mouiller davantage – cette pensée complexe constituant en elle-même une première revitalisation. Puis viennent les vœux de 2025 suivis d’une piqûre de rappel en mai dernier : cette fois, c’est sûr, « dans les prochains mois », un grand moment citoyen arrive. Sur quelle thématique ? Peut-être, éventuellement, oui, la fin de vie, les écrans, la réforme des territoires… Rien sur les deux sujets sur lesquels les Français souhaitent répondre un non massif : la réforme des retraites (qu’ils souhaitent plutôt faire financer par les Martiens) et l’immigration, une chance qui les accable. Résultat : des annonces, des rumeurs, des « calendriers en réflexion », mais toujours aucun bulletin à glisser dans l’urne. Macron manie le référendum comme la queue de Mickey dans les manèges : on a failli l’avoir. Il s’en méfie et n’a pas tort. En Nouvelle-Calédonie, les différentes consultations n’ont apporté aucune solution durable. En Métropole, le président sait que la réponse sera non, quelle que soit la question (inintéressante) posée.





