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France Inter : écoutez la bien-pensance !


France Inter : écoutez la bien-pensance !

France inter de Philippe Val : la bien-pensance incarnée ?

J’ai toujours aimé France Inter. Enfant, j’aimais écouter avec ma mère, dans la cuisine de notre HLM de Saint-Ouen, la sévère Anne Gaillard demander des comptes aux industriels ou aux commerçants comme s’ils étaient des escrocs. Plus tard, sans Claude Villers ou Pierre Bouteiller, et même sans Daniel Mermet quand il oubliait ses œillères politiques pour nous parler de l’humain, mes journées de travail solitaire m’auraient paru plus longues. Mais aujourd’hui, dans mon atelier, la vie de l’esprit n’est plus ce qu’elle était. Je reste fidèle au service public car la pub qui me harcèle ailleurs me hérisse, mais à présent, France Inter me désespère..[access capability= »lire_inedits »]

Il y a quelques jours, aux alentours de l’heure où le ding-ding-ding du « Jeu des mille euros » réveille tant de souvenirs − « Ban-co ! Ban-co ! » −, j’entendais une émission consacrée au sexisme. On y parlait de ce documentaire, déjà évoqué ici, dans lequel une femme belge a filmé, en caméra cachée, les réactions mâles sur son passage dans les faubourgs de Bruxelles. Parce que j’ai traversé ces quartiers qualifiés de « populaires », j’ai attendu que les mots « immigration » ou « islam » soient prononcés pour contribuer à expliquer le phénomène. En vain. L’invitée était notre ministre Najat Vallaud-Belkacem, mais je refuse d’y voir une cause et son effet sur la première radio de gauche où le journalisme de révérence n’a pas sa place − Henri Guaino ou Marine Le Pen pourraient en témoigner.
En revanche, au cours de l’émission qui finissait par ressembler au jeu du « ni oui ni non », on évoqua longuement l’épisode dans lequel des députés avaient rendu un hommage appuyé à la féminité de Cécile Duflot qui s’était rendue à l’Assemblée vêtue d’une robe. On s’étendit si longuement sur l’affaire qu’un auditeur qui aurait vécu sur la planète Mars ou dans le 6e arrondissement de Paris aurait pu croire que les problèmes rencontrés par les femmes qui sortent vêtues autrement que bâchées prenaient leur source dans l’hémicycle.

Vieux sexisme pas mort, disent les belles âmes féministes outrées par les images filmées à Bruxelles. Comment ne pas déduire, sur la seule foi de cet enfumage qui voit une résurgence là où il y a importation, que les coupables de ce machisme rampant et même galopant sont des hétérosexuels âgés, européens, de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne, surreprésentés à l’Assemblée, plutôt que des musulmans, d’immigration récente ou de la troisième génération surreprésentés dans nos geôles ?
Sur le coup, j’ai éteint la radio. La colère est dangereuse quand on joue avec le fer lancé à 6000 tours/minute et qu’on tient à ses dix doigts. Pourquoi la première radio de service public manque-t-elle à certains de ses devoirs d’information ? J’ignore qui est coupable quand la bien-pensance est à ce point dégoulinante mais je vois bien qui est responsable, alors je demande à voir le directeur (on peut laisser la tribune, mais c’est assez inutile je crois). Je ne retrouve nulle part dans cette grille l’esprit de celui qui a publié les caricatures de Mahomet quand toute la presse sérieuse se dégonflait piteusement. J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien qui me rappelle ses éditos intelligents, mordants et nuancés qui auraient dû ouvrir la voie à l’expression d’une pensée de gauche lucide, pertinente et courageuse. Je ne sens pas, dans le poste, la patte de celui qui m’inspirait confiance au-delà du raisonnable, au point de me convaincre que la Constitution européenne était la solution. Je croyais celui qui avait ressuscité Charlie Hebdo parfaitement taillé pour le job, capable d’appréhender le réel tout en évitant les amalgames qui peuvent déboucher sur les ratonnades. Alors ? Reviens, Philippe Val, ils sont devenus cons ! Ou ils nous prennent pour des cons, ce qui est pire !

Dans mon entourage proche, cinq femmes ont été victimes en France de tentatives de viol ou de viol et, chaque fois, les agresseurs étaient arabes. Il faut se garder de donner à ces témoignages la valeur scientifique de statistiques et y voir des coïncidences. Mais je gage que sur France Inter, ces coïncidences sont tues et les prénoms des coupables soigneusement dissimulés car la peur d’alimenter des fantasmes racistes règne. Cette loi du silence qui impose une passoire idéologique au traitement de l’information a un effet pervers : ces omissions finissent par laisser croire à l’auditeur méfiant que seuls les Arabes violent ou encore que tous les Arabes sont des agresseurs potentiels, ce qui est évidemment faux : il n’y a pas de violeur-type, on en croise dans toutes les ethnies et tous les milieux sociaux. Je pense au contraire que nous devons nommer les choses et, dans le cas qui nous occupe, les voir comme les signes du choc des cultures qui se déroule en France et en Europe. L’islam a un problème avec les femmes, nous dit Tariq Ramadan, et quand le musulman de francité récente rencontre la femme occidentale libérée, la rencontre est délicate et l’approche parfois indélicate. Comment pourrait-il en être autrement ? Pour ces néo-Français attachés à une culture et une morale qui stigmatisent les femmes « impudiques », et condamnés par les commandements de leur bon dieu à une misère sexuelle certaine, la liberté des mœurs et des tenues en Occident est un pousse-au-crime. Il faut avoir hérité − ou être amoureux − de ce monde où les femmes se libèrent et où les hommes s’empêchent pour s’épanouir chez nous dans le respect de l’autre.

Notre République s’est montrée capable de changer bien des barbares arriérés en citoyens émancipés mais à petites doses, et avec exigence. Or l’immigration massive et l’apologie du multiculturalisme qui ont transformé nos banlieues en quartiers « populaires » (lesquels ne sont pas des zones où l’on déguste à la bonne franquette de l’andouillette et du gros rouge, mais des enclaves islamiques où on déguste si on boit à la mauvaise heure pendant le ramadan), ont rendu cette intégration impossible. Aujourd’hui, dans ces territoires, les femmes qui ne sont ni cloîtrées ni voilées passent pour des salopes et tout est permis à nos petits talibans, de l’insulte à l’agression.
On peut s’interroger longtemps, mais pas sur France Inter, sur l’opportunité de faire venir toujours plus de ces simples d’esprit (hommes en manque de femmes) qui menacent la tranquillité ou l’intégrité physique de nos femelles les plus décomplexées et de nos beautés les plus offensives. Mais en attendant des politiques responsables et courageuses qui mettront fin à l’immigration et sauront rappeler à coups de bâton, c’est-à-dire de lois et de règles non-négociables, aux récalcitrants qu’ici, c’est le monde libre, que faut-il faire ? Si nous renonçons définitivement à ces territoires perdus, nous finirons par devoir persuader nos femmes de s’habiller plus long, de garder pour les zones pas encore occupées ces mini-shorts rouge vif qui transforment les hommes en taureaux écumants et poussent les moins civilisés à se lâcher. J’ai envie de dire : « Plutôt crever ! » Mais qu’on le veuille ou non et qu’on les regarde en face ou pas, ces régressions s’installent, lentement mais inexorablement.

En Suède, pays où les femmes à la réputation facile rencontrent le tiers-monde, parfois à leurs corps défendant, les viols en constante augmentation sont le fait quasi exclusif d’immigrés venus du Maroc ou de Somalie, à moitié pardonnés par des imams qui déclarent tranquillement que l’agression sexuelle d’une femme est moins répréhensible si elle n’est pas musulmane, et ce sans qu’aucun descendant de Viking ne songe à les pendre par la barbe aux mâts de leurs drakkars. Et quelle a été la réponse du gouvernement à cette recrudescence des crimes ? Distribuer aux filles en âge de se faire violer un kit viol qui permettra à la police d’identifier l’agresseur − et à la Justice de le sanctionner… ou de lui trouver des excuses[1. Le kit viol est une petite trousse qui permet d’effectuer soi-même un prélèvement vaginal pour recueillir l’ADN du violeur.]. En Norvège, Anders Behring Breivik a réagi aux menaces que représente l’immigration de masse par le crime − ce qu’il faut condamner car le meurtre d’innocents, même immigrationnistes, n’est pas dans nos manières − mais on peut se demander ce que font les autres hommes en Scandinavie pour sécuriser leur territoire et protéger la liberté de leurs femmes. Entre l’aveuglement de service public, le kit viol et l’assassinat de masse, il doit exister quelques solutions efficaces mais humaines. Pour leur apprendre le respect, nous pourrions renvoyer ces indélicats sur la terre de leurs ancêtres, les couilles dans un baluchon après ablation − avec étourdissement, car nous ne sommes pas des sauvages. En tous cas, il faudra bien en trouver une parce que notre patrimoine le plus précieux, c’est la liberté de nos femmes de se donner ou de se refuser.[/access]

Septembre 2012 . N°51

Article extrait du Magazine Causeur



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Cyril Bennasar, anarcho-réactionnaire, est menuisier. Il est également écrivain. Son dernier livre est sorti en février 2021 : "L'arnaque antiraciste expliquée à ma soeur, réponse à Rokhaya Diallo" aux Éditions Mordicus.

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