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Le droit d’asile automatique: la France s’ouvre à Gaza

La France étend l’accès au statut de « réfugié » pour les Palestiniens


Le droit d’asile automatique: la France s’ouvre à Gaza
Bande de Gaza, 27 janvier 2025 © UPI/Newscom/SIPA

L’État de droit, c’est plus fort que toi, nouvel épisode ! Sur décision de la Cour nationale du droit d’asile, tous les Palestiniens de Gaza sont désormais éligibles au droit d’asile. Oui, tous. Potentiellement des milliers de musulmans, donc, dont même l’Égypte, le Liban ou la Jordanie ne veulent pas…


Le 11 juillet 2025, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a jugé, à l’occasion du cas d’une mère gazaouie et de son fils, que les méthodes de guerre israéliennes contre Gaza constituaient une persécution en vertu de la Convention de Genève de 1951, fondée sur la nationalité. Et, surtout, elle a estimé que tous les Palestiniens originaires de Gaza, même les apatrides non couverts par l’UNRWA, peuvent désormais prétendre au statut de réfugié. Ils ont décidé. En silence.

Une décision qui intervient alors que les Français sont à la plage

Une simple décision – passée inaperçue. Aucune couverture médiatique. Aucune réaction officielle. Et pourtant, un basculement. Désormais, tout individu se déclarant originaire de Gaza est automatiquement reconnu comme réfugié. Plus besoin de prouver une persécution. Il suffit de venir. D’entrer. D’invoquer le territoire. Et c’est fait. Protection immédiate. Droit au séjour. Aide sociale. Logement. Soins.

Le juge a estimé que la situation « générale » dans la bande de Gaza rendait tout retour impossible. Que tout Gazaoui, par principe, devait être considéré comme persécuté. Résultat : un flot. Des milliers d’arrivées. Des dizaines de milliers attendues. Des ONG qui s’activent. Des réseaux qui s’organisent. Un appel d’air. Un précédent.

Personne n’a voté cela. Aucune loi. Aucune consultation. Une simple extension du droit. Une brèche ouverte, une de plus, dans les digues déjà minées d’une souveraineté fantôme.

Le droit contre le réel

C’est une logique : plus un territoire est instable, plus ses ressortissants ont vocation à venir ici. Sans condition. Sans contrôle. Ce n’est plus une immigration. C’est une transmission de population. Et tout cela se passe sans débat. Par le droit, contre le réel. Par les juges, contre la nation.

Et avec cela, plus d’islamisme, plus d’antisémitisme, et des fractures qui vont continuer à s’aggraver au sein de la population de ce pays.

Car cette décision, en apparence juridique, produit en réalité un effet politique majeur : elle modifie la composition démographique du territoire sans en assumer les conséquences sociales, culturelles ou sécuritaires.

Plus d’islamisme, parce qu’en accueillant sans filtre des individus issus de zones sous l’influence de groupes fondamentalistes, on accroît mécaniquement le risque d’importation d’idéologies hostiles aux valeurs démocratiques. Les services de renseignement eux-mêmes le savent : Gaza est un terreau d’embrigadement, de haine, de conditionnement. La France, déjà fragilisée par des vagues successives d’attaques terroristes, ouvre ainsi une nouvelle brèche dans sa sécurité intérieure.

Les tensions ne s’arrêtent pas aux frontières

Plus d’antisémitisme, parce que les tensions du Proche-Orient ne s’arrêtent pas aux frontières. Elles s’invitent sur notre sol, dans nos écoles, nos universités, nos rues. Le conflit israélo-palestinien devient un prétexte, un levier. Les juifs de France, citoyens à part entière, sont à nouveau pris pour cibles au nom d’une guerre à laquelle ils ne participent pas. Le pays, qui n’a jamais réussi à endiguer la montée de la haine antijuive, risque de franchir un point de non-retour.

Et les fractures s’aggravent, inévitablement. Fractures sociales, car les dispositifs d’accueil alimentent un sentiment d’injustice chez les plus modestes, déjà confrontés à la pénurie de logements, de soins, d’aides. Fractures identitaires, car l’extension illimitée du droit d’asile provoque un sentiment d’abandon chez une partie croissante de la population, qui n’a plus confiance ni dans l’État, ni dans la justice. Fractures politiques enfin, car l’absence de débat, le contournement de la souveraineté populaire, renforcent les extrêmes et creusent le fossé entre le pays légal et le pays réel. C’est un engrenage. Prévisible. Irréversible. Et désormais enclenché.




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Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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