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Soutien à Souchon

Vive le chanteur Alain Souchon !


Soutien à Souchon
Capture RTL.

Le chanteur/poète avait qualifié les électeurs du Rassemblement national de cons. Est-ce si grave ?


Alain Souchon a déclaré sur RTL, bien poussé par ses interviewers, que « les Français ne sont pas assez cons pour élire le Rassemblement national ».

Je soutiens Souchon. Pas cette déclaration qui me paraît une phrase rapide, non préparée, peu intéressante. Je soutiens Souchon pour toutes ses autres phrases. Celles de ses chansons. Voici pourquoi.

Parce que si la vie ne vaut rien, rien, si la vie ne vaut rien, quand j’écoute les paroles de Souchon, je me dis : rien, rien, rien, rien ne vaut la vie.

Écoutez Souchon, amis lecteurs.

La vie, parlons-en de la vie. La vie avec Souchon c’est (bien sûr) d’abord les filles. Les filles ?

Les filles nous font pas peur parce qu’elles sont tout’(es)* petites.

Mais elles nettoient dans nos cœurs à la dynamite.

Et pourtant elles ne sont même pas blondes. C’est vrai qu’en blonde j’ai des lacunes. Mais enfin répétons-le avec les mots de Souchon: sans cette attirance qui plane sur le monde, dont on est toxicomane, tout le monde, on reste au ras des pâquerettes, au ras des pâquerettes.

Il y a les filles mais il y a aussi la nature. Là-bas le soleil s’écroule dans la mer.

Alors bien sûr, t’as peur qu’on meure d’un arrêt commun du cœur. Est-ce que tu m’aimeras encore, dans cette petite mort ?

Tu avais des rêves de grandeur ? Tu la voyais grand’(e)* et c’est une tout’(e) petit’(e) vie.

Restent nos envies d’ailleurs. Comme l’a écrit Jean-Loup Dabadie pour Julien Clerc : partir, partir, on a toujours un bateau dans le cœur. Et Souchon renchérit avec la voix de Voulzy : là où je vais, il y a la mer, on peut plonger dedans, on peut songer devant. Laver son cœur, laver sa mélancolie. La mer est un docteur. Qui guérit.

Illusion encore. Souchon douche définitivement nos espoirs :

Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller.

On reste toujours vissé à quelqu(‘e)* chose de lourd.

C’est triste ? Non. Car : mais moi quand je tiens, tiens, mais moi quand je tiens, là dans mes deux mains éblouies…


* pour respecter les alexandrins ou les choix de Souchon la non-prononciation des syllabes muettes est indiquée lorsque l’usage habituel est de les prononcer.

Chansons : Rien ne vaut la vie, Caterpillar, Le Baiser, Au ras des Pâquerettes, La ballade de Jim, Port Bail, Quand je serai KO, Le Bagad de Lann-Bihoué, Partir (Julien Clerc), Là où je vais (Laurent Voulzy), Rame, Port Bail, Rien ne vaut la vie



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Bertrand Fitoussi est cadre, romancier et blogueur.

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