En marge du Festival de Cannes, 900 artistes du cinéma ont publié une tribune condamnant le « silence » sur le« génocide » à Gaza. Parmi eux, Catherine Deneuve. Le président d’Avocats sans frontières n’en est toujours pas revenu.
J’ai beau l’avoir prédit, j’en suis quand même un peu surpris.
Dans mon Journal de guerre, j’écrivais dès le 10 octobre 2023 : « J’entends ici prendre date. Le grand pogrom commis par les islamonazis a trois jours et la vraie riposte d’Israël n’a pas encore commencé. Je ne donne pas encore trois jours pour qu’Israël soit nazifié et les Arabes de Palestine peints en martyrs génocidés. Et le chef de l’armée israélienne ne sera pas Montgomery, mais Rommel. Tsahal sera la Reischwehr. »
Car je connaissais mes classiques : entre une armée de soldats juifs blancs en uniforme et une troupe de terroristes basanés en haillons, je savais bien vers qui le cœur à gauche malade de l’idéologie médiatique n’allait pas tarder à balancer. Le tout fouetté par le Nombre et l’Argent. Et je savais aussi que la riposte juive de l’État pogromisé n’allait pas être plus timide que celle des alliés d’hier au-dessus de l’Allemagne hitlérienne ou de la France occupée, ou plus tard au-dessus de Raqqa. Et je savais aussi que les tueurs de gamins ou les violeurs de femmes se terraient sous les hôpitaux, les écoles et les mosquées, à jouer à qui perd ses enfants gagne.
Mais je suis tout de même un peu surpris. Je savais pour Mélenchon, je savais pour Le Monde et pour Libération. Mais Catherine Deneuve… Qui dans une de ces pétitions où le monde artistique sait montrer son courage depuis l’occupation ose le mot « génocide ». Je ne pourrais plus jamais écouter comme avant l’air des Parapluies.
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Pour le reste, point de surprise. Le Monde reprend les bilans victimaires de la « Défense civile » en dissimulant qu’il s’agit du Hamas. France Inter les reprend comme s’il s’agissait du Journal officiel sans même donner leur source. Et tant pis si j’ai déjà fait condamner cette pratique par l’Arcom. Pourquoi voulez-vous qu’elle s’amende puisqu’elle n’en reçoit pas ? Quant à son responsable de politique internationale, Pierre Haski (ancien de Libération et vice-président de Reporters sans frontières), il a réussi l’exploit journalistique de consacrer mercredi matin un éditorial évidemment et unilatéralement critique à Israël, sans dire un mot sur l’attentat terroriste au cri de « Free Palestine » au musée juif de Washington. Il n’a donc pas pu dire que les deux Israéliens assassinés étaient membres de l’AJC, une organisation progressiste et pacifiste.
Pour finir par France 2, la chaîne enchaînée par l’idéologie, laisse passer sans s’excuser un Ardisson comparant Gaza à Auschwitz, égaré par un docteur Pitti, faux humanitaire mais vrai admirateur du Hamas qui avait, lui, comparé Gaza au ghetto de Varsovie. Ardisson, au moins, a demandé pardon.
Je me console comme je peux en pensant que, pour pouvoir continuer à crier « Free Israël », il vaut tout de même mieux gagner la guerre réelle que l’ingagnable guerre médiatique.